Raphaël Personnaz : Les cinq visages de la gueule d'ange du cinéma français

Bientôt à l'affiche de la comédie fantasque Au bonheur des ogres, Raphaël Personnaz a fait de 2013 son année. Très en vue au début de l'année avec Trois Mondes et La Stratégie de la poussette, il l'est tout autant alors que les minutes de soleil se font plus rares, avec cette adaptation de l'inadaptable Daniel Pennac, mais également Quai d'Orsay. L'occasion de saisir le garçon en cinq rôles-clés qui sont aussi cinq facettes de l'acteur talentueux qu'il est.

Le Duc magnétique

En 2010, Raphaël Personnaz vit une année charnière dans sa carrière avec La Princesse de Montpensier. Sa prestation remarquée dans le costume du Duc d'Anjou (rôle qui était dévolu à Louis Garrel au départ) lui vaut plusieurs récompenses dont une nomination au César du meilleur espoir masculin. Raphaël ne l'obtiendra pas, mais l'acteur est déjà passé à autre chose.

Le comique

Qui aurait pu croire avec La Princesse de Montpensier qu'un jour Raphaël Personnaz aurait pu exceller dans le genre de la comédie. En faux papa-poule dans La Stratégie de la poussette, on le trouvait imparfait mais terriblement attachant, dans Les Invités de mon père en amant de Karin Viard ou bien en fils à papa sexy face à Virginie Efira dans La chance de ma vie. Autant dire que les échecs se font plutôt discrets. Au bonheur des ogres, probablement son rôle le plus osé en la matière, n'en fera pas partie.

Le soldat héroïque

Si Forces Spéciales est un échec critique comme public, Raphaël Personnaz y fait une apparition plus que remarquée dans la peau d'un sniper. Un véritable héros de guerre qui s'offre même une ultime séquence hollywoodienne, poursuivi par des dizaines de terroristes dans les montagnes afghanes, laissant Diane Kruger et Benoît Magimel s'échapper. Un rôle très physique pour l'acteur qui n'avait encore pas expérimenté le film de guerre.

L'amoureux pagnol-esque

Choisi par Daniel Auteuil pour incarner Marius dans la trilogie Marius, Fanny et César, Raphaël Personnaz ajoute une nouvelle corde à son arc. Même si son accent provençal n'a pas convaincu tout le monde (difficile pour un parisien pur jus né dans le XIIIe), Daniel Auteuil a été charmé par le charisme de son acteur qui fait chavirer le coeur de la belle Fanny.

Le tourmenté

Dans les genres principaux, Raphaël Personnaz n'avait presque jamais goûté aux drames. C'est Catherine Corsini et Trois mondes qui se feront le plaisir de révéler les tourments d'un jeune garçon ambitieux dont la vie bascule lorsqu'un soir avec ses potes, il renverse une femme et ne vient pas lui porter secours. Rongeant sa culpabilité pendant que ses regrets se font toujours plus intenses, il tente de fuir lorsqu'une femme qui a tout vu le contacte. C'est un Raphaël Personnaz susceptible, blessé et blessant que le spectateur découvre.


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