![Régis de Camaret renvoyé aux assises pour viol par décision de la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Lyon ce vendredi 16 décembre 2011.](https://static1.purepeople.com/articles/1/92/99/1/@/761675--580x0-1.jpg)
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L'entraîneur de tennis Régis de Camaret devra finalement répondre des viols de Karine Pomates et Stéphanie Carrouguet devant la justice. Accusé de viol par d'anciennes joueuses, dont l'ex-joueuse de haut niveau Isabelle Demongeot, Régis de Camaret vient d'être renvoyé devant les assises par décision vendredi 16 décembre 2011 de la chambre d'instruction de la cour d'appel de Lyon. Cette décision intervient après un long combat judiciaire, riche en rebondissements.
Les viols dont on l'accuse ont été commis sur mineurs entre 1977 et 1989 alors qu'il dirigeait le centre d'entraînement des Marres à Saint-Tropez. Mis en examen, il est écroué du 15 février au 1er juin 2007. Après Isabelle Demongoet, ce sont pas moins de quinze joueuses qui se manifestent. Le juge d'instruction de Draguignan renvoie Régis de Camaret aux assises pour un viol et une tentative de viol, les autres faits étant prescrits. Le 3 décembre 2009, la cour d'appel d'Aix-en Provence, saisie par l'accusé, prononce un non-lieu par manque de preuves dans un cas et estime que le second relève de l'agression sexuelle, il y a donc prescription et l'entraîneur évite le procès. Mais le procureur général d'Aix-en-Provence décide de se pourvoir en cassation.
En mai, la cour de cassation de Lyon décide de casser partiellement cette décision. Le dossier atterrit donc à la cour d'appel pour un nouvel examen. Il s'agissait de savoir si les faits reprochés à Régis de Camaret relevait de l'agression sexuelle sur mineur, des faits qui seraient donc prescrits, ou du viol. Les magistrats ont estimé qu'il peut y avoir eu viol et Régis de Camaret sera jugé aux assises. Les anciennes joueuses Karine Pomares et Stéphanie Carrouguet, parties civiles, vont ainsi pouvoir être confrontées à leur agresseur présumé.
Ce samedi 17 décembre dans le Parisien, l'avocat de Régis de Camaret se refuse à commenter cette décision, signalant simplement que son client est "effondré". Isabelle Demongeot, la première à avoir porté plainte en 2005, se réjouit : "C'est un combat épuisant qui a débuté il y a sept ans. Le non-lieu nous avait fait très mal. Là, c'est une victoire de la justice et de toutes les victimes."
Jusqu'au jugement définitif de cette affaire, Régis de Camaret est présumé innocent des faits qui lui sont reprochés.