Rémy Martin-Olivier Missoup : Une troisième mi-temps qui finit en garde à vue
Publié le 12 octobre 2011 à 21:06
Par Benoit Z.
Rémy Martin à Perpignan le 11 mars 2011 Rémy Martin à Perpignan le 11 mars 2011© Abaca
Olivier Missoup le 3 juin 2011 à Paris
Mourad Boudjellal le 9 avril 2011 à Barcelone
Mathieu Bastareaud le 12 mars 2011 à Paris
Rémy Martin le 11 mars 2011 à Perpignan
Olivier Missoup le 30 octobre 2010 à Toulouse
Mathieu Bastareaud le 16 avril 2011 à Clermont
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Samedi 15 octobre, le XV de France disputera la demi-finale de la Coupe du monde de rugby en Nouvelle-Zélande face au Pays de Galles après sa victoire sur l'Angleterre.

Pendant ce temps-là, le Top 14 se poursuit, et les Toulousains défendent leur titre face à une meute d'équipes avides de les détrôner. Et si les Anglais ont offert leur lot de scandales en Nouvelle-Zélande, le championnat français connaît lui aussi ses affaires, où il est question de troisième mi-temps, de bagarre et d'alcool !

 

Une troisième mi-temps qui dégénère

L'affaire remonte au 30 septembre, alors que Montpellier reçoit Toulon. Après la victoire des Héraultais, les deux équipes se retrouvent pour partager quelques verres comme le veut la tradition. Mais la troisième mi-temps, qui se veut habituellement conviviale, va vite dégénérer.

Rémy Martin, joueur de Montpellier, est tranquillement assis à une table en train de discuter avec le Toulonnais Mathieu Bastareaud, son ancien partenaire de club au Stade Français. Soudain, le troisième ligne de Toulon Olivier Missoup fait son entrée, se dirige droit vers Rémy Martin avant de lui asséner un violent coup de poing qui le met à terre, puis d'enchaîner par un coup de pied en pleine tête... Bilan : une lèvre éclatée, des dents cassés et dix points de suture posés.

 

Provocations racistes ?

Olivier Missoup explique alors son geste par les nombreuses provocations racistes (il aurait été appelé bamboula) du seconde ligne montpelliérain tout au long du match. Une version totalement réfutée par Rémy Martin, qui avait porté plainte le lendemain pour menace et agression caractérisée : "Je suis scandalisé que la seule réponse du RCT pour justifier l'injustifiable est de jouer sur un sujet aussi grave que le racisme. Je jure sur tout ce que j'ai de plus cher que je n'ai à aucun moment proféré d'insultes raciales envers Olivier Missoup." Dans les colonnes de L'Équipe, le joueur avait donné sa propre version des faits : "A la réception, je suis allé m'attabler avec Mathieu Bastareaud et d'autres joueurs du RCT. (...) Olivier Missoup est à nouveau venu me provoquer et m'a demandé de quitter la réception pour se battre, ce que j'ai refusé."

Rebondissement quelques jours plus tard, le Racing Club de Toulon (RCT) reconnaissait dans un communiqué "qu'aucun propos raciste ne sembl[ait] être à l'origine de l'altercation". Mais pour autant, le RCT défendait son joueur arguant du fait que Rémy Martin avait fait preuve d'une "attitude dédaigneuse et provocante envers Olivier Missoup", un homme coutumier du fait "dont le pedigree est de notoriété publique".

Le communiqué donne également la version des faits d'Olivier Missoup, qui aurait demandé à Rémy Martin, toujours aussi hautain durant la fameuse troisième mi-temps, pourquoi il avait un tel comportement. Réponse de l'intéressé : "Casse-toi ! T'as 12 ans ! T'es une merde !", accompagnée d'un coup de coude dans l'estomac... Olivier Missoup n'aurait donc fait que répondre à une agression, lui qui est "un joueur exemplaire dont la loyauté et le comportement peuvent être soulignés (aucun carton en 4 saisons sportives), qualités dont ne peut se prévaloir Monsieur Rémy Martin, malgré ses déclarations".

 

Rémy Martin porte plainte

Mais l'affaire n'allait pas en rester là... Ce mercredi 12 octobre, Olivier Missoup était entendu au commissariat de Montpellier, où il a été placé en garde à vue dans le cadre d'une plainte pour "violences volontaires avec préméditation dans une enceinte sportive", avant d'être transféré au parquet.

Comme à son habitude, le RCT a pris la défense de son joueur dans un communiqué très particulier : "Le Rugby Club Toulonnais est stupéfait que cette simple altercation soit traitée par cet organisme de police, chargé habituellement des homicides, des enlèvements avec demande de rançon, des attentats, etc. et avec un tel acharnement. Le Rugby Club Toulonnais est aux côtés de son joueur Olivier Missoup, qui a toujours été exemplaire sur le terrain comme dans la vie depuis son arrivée au club."

Contacté par RMC, Mourad Boudjellal, le président du RCT entendu comme témoin comme Mathieu Bastareaud, a expliqué que l'affaire prenait des proportions "totalement disproportionnées" : "Dans le rugby, des coups de poing, il y en a eu. Ce n'est pas le premier qui part, ce ne sera pas le dernier non plus. A la rigueur, Rémy Martin aurait pu lui donner un coup de sac à main. Ça ne se réglait pas comme ça avant. Le rugby est un sport d'hommes. Il ne l'est peut-être plus aujourd'hui."

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