Entre Nadine de Rothschild - qui souffle sa 93e bougie ce vendredi 18 avril - et l'épouse de son fils Benjamin (décédé en 2021), Ariane, les relations sont tendues. Cette dernière a saisi la justice pour interdire à sa belle-mère l’usage du prénom Edmond, célèbre patriarche décédé en 1997 et mari de Nadine ( que David Rockefeller voulait épouser).
Pour réaliser son rêve de musée, Nadine de Rothschild a créé une fondation portant son nom et celui de son mari Edmond. Mais Ariane de Rothschild, patronne de la banque privée Edmond de Rothschild – elle possède 65,94% du capital de la holding – a voulu interdire à sa belle-mère l’utilisation du prénom Edmond dans la dénomination de sa fondation. "Échec: les juges ne voient pas en quoi la fondation de Nadine fera de l’ombre à l’établissement financier", explique la Tribune de Genève. "Ni les juridictions civiles genevoises, ni le Tribunal fédéral n’ont adhéré à sa demande d’interdiction."
Nos confères helvétiques ajoutent que ce litige autour du prénom d’Edmond de Rothschild masque "une autre problématique". Cela concerne le château de Pregny. "Si la demeure a été cédée à l’État de Genève, le sort de certains objets qui s’y trouvent (dont les tableaux de maîtres, meubles, bibelots et bijoux du patriarche) fait l’objet d’un litige, qui n’a pas encore été tranché." Nadine de Rothschild rêve de les exposer dans un musée, "un lieu ouvert au public à Genève", ce qui explique la création de sa fondation Edmond et Nadine de Rothschild en 2011. Une fondation pour "faire perdurer la mémoire de l’art de vivre" du couple.
Seulement, "Ariane de Rothschild conteste à sa belle-mère le droit de propriété sur les biens légués par Edmond". Une situation complexe donc, entre les deux femmes. "Nadine est une femme d’affaires exceptionnelle qui a amassé une fortune gigantesque. Mais elle est aussi une mère qui n’a jamais été enthousiasmée par le mariage de son fils, Benjamin. Ariane, elle, est ambitieuse et tient à faire sa place au sein de la dynastie", avait notamment analysé un proche de la famille, sous couvert d'anonymat.
Reste à savoir comment tout cela va t-il se finir, mais comme le constate la Tribune de Genève, "la belle-mère a déjà remporté une manche".