Salon de l'Agriculture très, très mouvementé pour le président de la République Emmanuel Macron et pas seulement pour lui. La manifestation a suscité plusieurs débordements ce 24 février 2024 et un célèbre reporter en a fait les frais. Le journaliste Paul Larrouturou, trentenaire rôdé à l'exercice du terrain, a été sérieusement bousculé lors de l'événement qui était nourri par la colère de centaines d'agriculteurs.
Paul Larrouturou, ancien chroniqueur de Quotidien sur TMC, offre ses services en traitant l'information TF1 infos. A l'aise sur les réseaux sociaux, le reporter politique a écrit sur X (anciennement Twitter) : "J'ai failli me faire piétiner. Mais tout va bien. Énorme tension physique ce matin entre les agriculteurs de la coordination rurale et les policiers, en partie débordés. Merci d'avoir été aussi nombreux à suivre mon LIVE sur tous les réseaux @TF1Info, particulièrement TikTok."
Le contexte était en effet très tendu. Le président Emmanuel Macron a finalement débattu avec des agriculteurs en petit comité samedi avant d'inaugurer le Salon de l'agriculture dans le vacarme des sifflets et des insultes de centaines d'agriculteurs, à la fois ulcérés par sa présence et demandeurs d'actes concrets pour améliorer leurs conditions de travail.
Avec quatre heures et demie de retard sur le programme initial, complètement bouleversé par une pagaille inédite, le président est descendu près de l'enclos de la vache égérie du salon et a coupé le ruban inaugural et goûté du fromage, tout sourire. Mais il est protégé par des dizaines de CRS équipés de boucliers qui, dans des heurts violents, repoussent régulièrement les manifestants à une cinquantaine de mètres de lui. De nombreux l'ont traité de "fumier" ou "menteur", crié "barre-toi" ou appelé à sa démission.
Emmanuel Macron avait passé plus de 14 heures ici en 2019, et devait initialement arpenter en long et en large les travées du salon comme le veut la tradition depuis Jacques Chirac.
Alors que le mouvement de colère agricole se calmait depuis des annonces de Gabriel Attal il y a trois semaines, il est reparti après que l'Élysée a cité le collectif radical des Soulèvements de la Terre parmi les possibles participants à un grand débat ici, finalement annulé devant la bronca.
Emmanuel Macron a affirmé samedi n'avoir "jamais songé initier" une invitation au collectif écologiste radical, qui s'était illustré en mars 2023 lors d'une journée d'affrontements autour d'un chantier de réservoir artificiel d'eau à Sainte-Soline (Deux-Sèvres) et que le gouvernement a échoué à dissoudre.