Noëlle Adam pourra passer Noël prochain au chaud, chez elle, dans cet appartement qu'elle occupe entourée des souvenirs de son époux décédé, Serge Reggiani. Menacée d'expulsion, elle est aujourd'hui assurée de pouvoir rester dans son logement social du 16e arrondissement.
En raison d'une dette locative de 1 700 euros, Noëlle Adam, la veuve de Serge Reggiani avec qui elle partagea pas moins de trente années de sa vie et qu'elle épousa seize mois avant sa mort, était menacée d'expulsion de son petit apparemment de 30 m² de la rue du Général-Niox. Aujourd'hui, sa dette est apurée et le bailleur Paris Habitat s'est engagé à ne pas l'obliger à rendre son logement, révèle Le Parisien. Une situation rendue possible grâce à la mobilisation d'anonymes, touchés par l'histoire de cette veuve de 81 ans.
"Elle a reçu des gestes d'affection, des chèques, même d'une personne retraitée qui souhaitait l'aider. Et une personne a même totalement soldé sa dette qui ne s'élevait plus qu'à 1 700 euros. Elle est soulagée et heureuse qu'il y ait cette assurance donnée par le bailleur Paris Habitat de ne pas l'expulser. Elle reste cependant affaiblie, et démoralisée par le conflit juridique qui l'oppose aux enfants de Serge Reggiani", indique au Parisien Liliane, l'agent du chanteur décédé en 2004 restée proche de sa veuve.
Car si Noëlle Adam se trouve aujourd'hui dans cette situation, c'est en partie à cause d'une procédure judiciaire engagée par les héritiers du chanteur qui souhaitent modifier les conditions de répartition des revenus engendrés par l'exploitation de son oeuvre. Résultat, la procédure engagée par trois des enfants de l'artiste issus de ses deux premières unions et deux de ses petits-enfants bloque le versement des royalties. Des sommes, modestes, qui permettaient toutefois à Noëlle Adam de faire face au quotidien, notamment ses 900 euros de loyer alors que sa retraite ne s'élève qu'à 400 euros.
En attendant, c'est soulagée et avec l'assurance d'avoir un toit pour Noël que la veuve de Serge Reggiani peut envisager l'avenir.