Certes, l'année n'a été réjouissante pour personne, mais Sophie Cluzel avait au moins une bonne raison d'avoir le sourire en cette fin d'année. Le 27 décembre 2020, la secrétaire d'État fêtait le 25e anniversaire de sa fille Julia. Une jeune femme porteuse de trisomie 21, qui est au coeur de l'engagement de celle qui a rejoint le gouvernement d'Emmanuel Macron.
Sur Twitter, Sophie Cluzel et son mari Bruno ont donc souhaité un bel anniversaire à leur fille. "Joyeux anniversaire à notre princesse Julia : en 1983 l'espérance de vie des porteurs de trisomie était de 25 ans... now plus de 70 ans ! C'est cela aussi la chance de vivre au XXI eme siècle ! Belle vie à toi", a écrit le fier papa. Un message qui souligne entre les lignes les énormes progrès qui ont été faits dans le domaine médical. Toutefois, d'un point de vue sociétal, l'intégration des personnes trisomiques reste très difficile, notamment sur le marché du travail.
En réaction au poignant message de son époux, Sophie Cluzel a elle aussi adressé de jolis mots à sa fille, laquelle apparait en photo radieuse un verre à la main, en période de Noël. "La boussole de notre action depuis 25 ans. Tu nous inspires pour dépasser nos préjugés. Joyeux anniversaire Julia", a-t-elle écrit.
Sophie Cluzel, nommée au gouvernement en mai 2017, avait déjà eu l'occasion d'en dire un peu plus sur la trisomie de sa fille. Cette mère de quatre enfants avait fait des confidences au magazine ELLE, en 2018. "Personne n'a rien vu, rien détecté. Jamais je ne me suis dit que je pourrais avoir un pépin. Quand j'ai découvert à la naissance que j'avais un enfant trisomique, je n'avais aucune idée concrète de ce que c'était, sinon que c'était une personne 'pas éducable' : c'est ainsi que l'on se représentait la trisomie il y a vingt-deux ans, à tort", disait-elle alors. Passé le choc et la découverte d'une différence sur laquelle elle ne savait rien, l'heureuse maman a alors appris pas à pas.
Depuis, Julia est devenue une adulte presque autonome. Elle a notamment étudié dans un lycée professionnel et fait un stage à l'Elysée. En 2018, Sophie Cluzel détaillait qu'elle y travaillait deux jours par semaine ainsi que dans un café le reste du temps. En revanche, elle habitait toujours avec eux. "Mais elle n'a pas envie d'habiter seule et on réfléchit à une colocation avec d'autres personnes handicapées", ajoutait-elle.