"On m'appelait le débile", confie Stéphane Bern, invité dans La Parenthèse inattendue de Frédéric Lopez, sur France 2, ce mercredi 9 avril 2014.
Le journaliste de 50 ans est revenu sur son enfance et l'éducation très stricte qu'il a reçue. Face à un frère qui réussissait tout, Stéphane Bern semblait alors être le vilain petit canard. "J'ai dû créer un monde à moi. J'ai reçu énormément d'amour mais, à table, on parlait dans mon dos. J'avais un prof de Français qui a dit à ma mère : 'Il ne vaudra jamais son frère.' Mon frère était un génie, un type brillant", raconte Bern, qui lançait récemment une petite pique à Stéphane Guillon, via l'émission Touche pas à mon poste.
Il revient sur l'éducation stricte de ses parents, en particulier de sa mère : "On a eu une éducation un peu prussienne, on ne parle pas à table. On ne répond pas à ses parents. J'étais très insolent, mais vraiment très insolent... Je n'avais pas besoin de parler, je faisais une petite moue ironique et on avait envie de me gifler. Ce que mes parents ont fait, surtout ma mère. Je dévissais les nerfs. Je n'obéissais pas je ne faisais jamais mes devoirs convenablement."
Les marques d'affection de ses parents étaient à l'époque indexées sur sa bonne conduite. "On attendait de moi que je sois un bon petit soldat. C'est dur à dire mais les câlins qu'on recevait de nos parents étaient indexés sur la manière dont on se comportait. Si j'avais été un bon petit garçon, j'avais le droit d'aller dans les bras de ma mère", explique-t-il. "Tout se méritait. L'argent était également indexé sur les notes de conduite. Eh bien moi, je devais de l'argent à mes parents !" Il ajoute qu'il cirait les chassures dans sa propre famille pour récupérer de l'argent. Devant Sylvie Testud et Chico, invités de l'émission à ses côtés, il raconte : "Les claques je les recevais. Mes parents disaient que j'avais une tête à claques." Même lorsqu'il était en colonie de vacances, il se souvient que sa mère lui avait reproché trop de fautes d'orthographe dans l'une de ses lettres, lui refusant alors de lui envoyer des friandises, pour le punir.
Malgré tout, il n'en n'a jamais voulu à ses parents et les remercie même aujourd'hui : "Je suis reconnaissant à ma mère. Je l'ai pas vu sur le moment. J'avais des envies d'une autre famille, à l'époque. Mais ils m'ont donné cette capacité de me trouver. Ma seule névrose qui me reste c'est de chercher toujours dans le regard des autres cette approbation."
Chloé Breen