Stéphane Courbit, ancien patron d'Endemol, a vraisemblablement envie de régler ses comptes.
Actuel propriétaire de la société Banijay, Courbit est le roi du business : il a déjà racheté plusieurs sociétés de production françaises (Air Prod de Nagui, ALJ Prod d'Alexia Laroche-Joubert, Dépêche Prod d'Alexandre Devoise, JES Prod de Benjamin Castaldi) et étrangères (Intelligencia d'origine russe, et Cuarzo d'origine espagnole). A 43 ans, Courbit n'est donc pas à plaindre financièrement... mais a tout de même décidé de s'attaquer au géant Endemol, société qu'il a quittée en 2007, puis tenté de racheter. C'est un article du Point.fr de ce jour qui explique le litige.
Lorsque Courbit a décidé de voler de ses propres ailes, laissant la place à son bras droit Virginie Calmels (toujours aux commandes d'Endemol France), la société a dû lui remettre un gros chèque de quelque 240 millions d'euros, représentant la prime de contrat d'exclusivité pour ses années de bons et loyaux services. Mais, Courbit a décidé de réclamer davantage : comme nous vous l'avions indiqué en mars 2008 et comme le rappelle Lepoint.fr, Stéphane Courbit a saisi le tribunal de commerce pour recevoir ses indemnités de fin de contrat à hauteur de 10 millions d'euros.
Le contrat était censé prévoir une indemnité calculée au prorata temporis sur l'année, à raison logiquement de 1/12 par mois dans la limite de 10 millions d'euros. Sauf que, problème, une coquille se serait glissée dans le document liant Courbit à Endemol : au lieu de 1/12, il était écrit 12/12. Ainsi, les écritures du contrat donnent raison à Courbit qui peut réclamer le maximum, à son ancienne société : 10 millions d'euros. Vrai ou pas, coquille ou pas, ce qui est écrit est écrit et ce qui est signé est signé !
Une requête qui semble légitime, même si Virginie Calmels avait oublié ses lunettes !
Endemol aurait pu se retrouver piégé par cette erreur de chiffre et condamné à payer Stéphane, mais le tribunal de commerce en a décidé autrement. Stéphane Courbit a en effet été débouté... mais il a fait appel : l'affaire n'est donc pas terminée.
Endemol est donc provisoirement soulagée, d'autant que comme le rappelle Emmanuel Berretta dans Le point.fr, les affaires marchent bien : la reconduction du contrat avec TF1 qui a eu lieu en toute discrétion et signé avant Noël pour la modique somme d'un chiffre d'affaires de 90 millions par an... a été confirmée hier. Les émissions de télé-réalité comme La Ferme célébrités en Afrique (début le 29 janvier) et Secret Story 4 (cet été) ont encore de beaux jours devant elles !