"Moi j'étais toujours avec les éléphants, j'ai dû être éléphant dans une vie antérieure", confiait la princesse Stéphanie de Monaco en janvier dernier, à quelques heures de l'inauguration du 37e Festival international du cirque de Monte-Carlo qu'elle préside avec une passion dévorante. "J'aime la force tranquille de ces animaux, leur intelligence et leur sensibilité. Ils ont chacun leur caractère, leurs traits physiques. Regarder dans l'oeil d'un éléphant c'est la plus belle chose", s'épanchait encore cette enfant de la balle, se remémorant les merveilleuses deux années et demie qu'elle passa avec un cirque en vivant dans une caravane avec ses trois enfants (Pauline et Louis Ducruet, et Camille Gottlieb).
Cette passion pour les éléphants, la soeur cadette du prince Albert II de Monaco a eu l'occasion de la prouver à nouveau, au gré d'une actualité moins positive que le festival de cirque auquel elle est si attaché : dans le débat sur le sort des éléphantes Baby et Népal, menacées d'euthanasie, elle n'a pas hésité à élever sa voix.
Alors que la sentence létale prononcée le 11 décembre 2012 par le préfet du Rhône à l'encontre des deux animaux suspectés de tuberculose a été suspendue par le conseil d'Etat, Son Altesse la princesse Stéphanie a saisi l'occasion de rendre visite à Baby et Népal mardi 19 mars 2013 au parc de la Tête d'Or, à Lyon, où elles attendent la suite des événements - et notamment des tests demandés par les avocats des animaux. Le site du quotidien relatait quelques heures plus tard la rencontre de la princesse au grand coeur et des mammifères géants. Stéphanie était accompagnée de la vétérinaire du cirque Pinder Florence Ollivet-Courtois, et se déplaçait afin d'évaluer la capacité de Baby et Népal à être dressées pour recevoir des soins. Après quoi, elle devait rencontrer le préfet Jean-François Carenco.
Douce avec les pachydermes, la princesse Stéphanie, qui a fait de son combat contre le sida son activité majeure mais ne manque pas de consacrer son énergie à toutes les causes qui la touchent, s'était montrée impétueuse lorsqu'elle avait évoquée l'affaire les concernant, dans une interview recueillie par l'ami des Grimaldi Stéphane Bern dans l'émission C à vous, en février : "Une décision a été prise hâtivement et par une seule personne, par le préfet des Rhônes-Alpes, monsieur Carenco. Une interprétation lui a été remise concernant l'état de santé d'un éléphant, Java, qui était séparé de Baby et Népal et qui est mort à 68 ans de vieillesse. Le test, qui était douteux, a été interprété de manière positive par un vétérinaire. De là, le préfet a reçu un faux rapport, ou du moins un rapport fait par des incompétents. Tout est basé sur des suppositions", fustigeait-elle, révoltée par l'injustice et soupçonnant la Mairie de Lyon de vouloir se débarrasser des éléphantes.