Heureux à l'idée de retrouver ses racines avec les concerts qu'il devait donner à Kinshasa (Congo) puis à Kigali, au Rwanda, pays d'origine de son papa massacré au cours du génocide, Stromae avait vu son rêve tourner au cauchemar. C'était en juin 2015.
Suite à une mauvaise réaction au traitement anti-paludisme qui lui avait été prescrit, le très controversé Lariam, Paul Van Haver (le vrai nom de Stromae) avait été rapatrié d'urgence. Un sérieux imprévu qui l'avait contraint de reporter ses concerts et avait fait craindre le pire à sa femme, Coralie Barbier. Plus de deux ans après les faits, l'artiste qui ne chante plus, n'est pas rétabli.
Au cours d'une interview croisée avec Karl Lagerfeld accordée à Libération samedi 7 octobre, Stromae révèle avoir récemment connu d'autres soucis de santé. "J'ai fait une rechute il n'y a pas longtemps", lâche le Belge. Une fragilité qui l'a poussé à revoir l'organisation de ses journées pour ne pas être trop sollicité. "Généralement, elles commencent à midi. J'écris la nuit. Pour être honnête, j'ai été hospitalisé, donc là je suis encore un peu sous traitement, et c'est pour ça que je me réveille tard", confie-t-il. Stromae est lucide sur son état et a bien conscience qu'il n'est plus vraiment le même depuis l'épisode de 2015 : "Je perds la boule complètement. C'est vraiment pas chouette."
L'interprète de Papaoutai avait déjà évoqué ses crises d'angoisse le mois dernier lors d'une enquête menée par Marianne sur le Lariam. Alors que Karl Lagerfeld s'intéresse à son état de santé, Stromae lui détaille ses symptômes : "Ça tourne dans la tête, et on a de grosses crises d'angoisse. En dehors de ça, je suis assez facile à vivre. Je fais de la musique le soir, la nuit. Je n'aime pas qu'on me dérange au téléphone."
L'heure d'un retour à la chanson pour Stromae n'a toujours pas sonné puisqu'il avoue à Karl Lagerfeld "Je n'ai plus trop envie de les chanter", en évoquant son répertoire de tubes.