Il était l'une des plus grosses chances de médaille de la délégation française. A tel point que Teddy Tamgho, impliqué dans une histoire de violence, avait écopé d'une suspension qui lui permettait de participer aux Jeux olympiques, comme par miracle. Mais ce lundi 10 juin, l'athlète a coupé court aux rumeurs qui commençaient à circuler, indiquant qu'il ne serait pas du voyage à Londres le 27 juillet prochain...
"Malheureusement pour moi, non, on ne me verra pas aux Jeux...", confiait le recordman du monde indoor de triple saut, expliquant que son opération récente était un obstacle sérieux à sa participation aux Jeux olympiques de Londres. Jamais réellement remis de sa terrible fracture de la malléole interne datant de juillet 2011, Teddy Tamgho doit renoncer à la prestigieuse compétition qu'il rate pour la seconde fois après 2008 où il avait effectué les minimas hors délais.
"Au niveau de la fracture de la malléole interne que j'ai eue en juillet 2011, une excroissance osseuse s'est créée. J'avais des douleurs mais on n'arrivait pas à la voir, cette excroissance", poursuit-il. Et lorsque le problème est identifié, les différentes solutions envisagées ne lui permettent pas de défendre pleinement ses chances. Mi-mai 2012, la décision est prise, l'opération est inévitable, même si certaines personnes de son entourage le poussent à participer aux JO sous infiltrations. "Ça aurait été tenter le diable, ajoute-t-il. Et moi, le diable, je préfère rester en dehors de lui (sic)."
Mis en cause dans une affaire de violence sur une jeune athlète au CREPS de Boulouris, Teddy Tamgho avait écopé d'une suspension de six mois qui prenait fin en mai dernier. Son retour annoncé n'avait pourtant pas lieu. La raison est donc médicale, et l'extra-sportif semble être loin du sulfureux athlète : "L'extra-sportif, c'est l'extra-sportif. J'ai vraiment réussi à disloquer les deux parties (sportif et extra-sportif), il y a eu des bons et des mauvais moments cette dernière année, mais je me sens bien."