Elle combat les préjugés. Mannequin et albinos, Thando Hopa, 26 ans, est top depuis plus de trois ans déjà, grâce à sa rencontre avec le créateur sud-africain Gert-Johan Coetzee, qui la découvre dans la rue et décide d'en faire sa muse.
Celle qui fait partie des tops les plus demandés du moment a également fait la couverture de Forbes Life Africa et représente la marque de cosmétiques Vichy depuis l'an dernier, pour des produits solaires. Celle qui a passé sa vie à fuir les rayons UV prend aujourd'hui une belle revanche sur son enfance qui n'a pas toujours été facile du fait de sa différence, souvent montrée du doigt.
Thando Hopa, qui fait l'objet d'un portrait dans les pages de Voici, en kiosques ce vendredi 23 octobre, a beaucoup fait parler d'elle avant l'été en racontant sa touchante histoire dans les colonnes des magazines féminins et des journaux internationaux. "Les autres enfants refusaient de s'asseoir à coté de moi, parce que j'étais albinos. Dans certains coins, les gens se précipitaient en disant 'oh mon Dieu, tu portes chance' et ils me serraient dans leurs bras. Ailleurs, d'autres crachaient par terre pour chasser le mauvais sort", avait-elle ainsi confié à ladepêche.fr.
Celle qui ne voulait pas faire de mannequinat finira par se laisser convaincre par ses proches, espérant ainsi apporter un autre regard sur l'albinisme. "Je suis une femme noire dans la peau d'une blanche, quelque part, c'est une façon d'incarner l'être humain dans son ensemble", avait-elle déclaré. En se servant de son image, elle espère ainsi faire évoluer les mentalités et aider les gens comme elle à se sentir mieux. "La mode me rappelle mon côté créatif. Mais ça a été une décision rationnelle. Les écoles ont besoin de comprendre ce qu'est l'albinisme, comme n'importe quelle autre forme de différence : les enfants sont tous différents", a-t-elle poursuivi pour nos confères de ladepeche.fr.
Mais loin de vouloir faire du mannequinat son seul métier, Thando Hopa a des journées très occupées en dehors des projecteurs, malgré des demandes de plus en plus récurrentes. La jeune femme, fière de sa différence, exerce la profession de procureur à la cour de Johannesburg, en Afrique du Sud !
"Je sens que c'est le moment de dire aux gens qu'il faut me traiter autrement", avait-t-elle déclaré dans un reportage pour la chaîne France Ô. Thando Hopa, une grande dame prête à dominer la modosphère, prouve que le milieu est en pleine mutation...