Il disait vouloir rentrer dans le droit chemin et se consacrer à sa carrière sportive mais Toumany Coulibaly a encore failli. Le spécialiste du 400 m, espoir de l'athlétisme français, a, à nouveau, été arrêté comme le révèle Le Parisien.
Le coureur français de 28 ans, sacré champion de France du 400 m en février 2015, a été pris en flagrant délit de vol en bande organisée dans la nuit du 12 au 13 novembre. Toumany Coulibaly a été arrêté par la sûreté départementale de l'Essonne et les policiers du commissariat de Sainte-Geneviève alors qu'il venait de dérober du matériel hi-fi et de téléphonie dans l'enseigne Carrefour de la ville. Le montant du vol est estimé à plusieurs dizaines de milliers d'euros.
Placé en garde à vue dès son arrestation, et ce pour une durée de quatre jours, Toumany Coulibaly avait attiré l'attention des policiers après avoir étudié de très près l'emplacement des caméras de surveillance du supermarché, qu'il était déjà soupçonné d'avoir cambriolé deux ans auparavant.
Collectionneurs des arrestations pour cambriolages, le jeune sportif avait toujours réussi à s'en sortir, n'hésitant pas à utiliser son statut d'athlète pour échapper à la prison. "Ce nouveau dérapage risque bien de l'envoyer en prison sans que sa carrière sportive ne puisse lui venir en aide", commente justement L'Équipe ce lundi 14 novembre.
Interrogé en mai dernier par le quotidien sportif, Toumany Coulibaly assurait vouloir prendre ses distances avec ses ennuis judiciaires, revenant sur son parcours de délinquant et sur ce jour où il est devenu champion de France et avait également participé à un cambriolage. "À 15h, j'étais sur le podium ; à 23h, je cambriolais un magasin de téléphone aux Ulis. Pourquoi ? (Long silence) Pfff... J'étais très heureux de mon titre, j'avais bien bossé. Ceux qui organisent les coups peuvent faire avec ou sans moi, on est des pions, même qu'ils me disaient : 'Reste dans ton sport, viens pas si tu veux pas' mais... C'est un cercle vicieux", confiait-il.
Toumany Coulibaly n'avait pas hésité à dénoncer ses complices. "Avouer suffisait pas, j'ai balancé. C'est pour ça qu'aujourd'hui, c'est bien fini. Je suis sûr que je ne replongerai pas", garantissait ce père de trois enfants qui avait même entrepris un travail de fond avec un psychologue :"C'est long. Mais j'ai déjà compris que le sport ne me sauverait pas tout seul de la délinquance. Le sport, c'est pas vingt-quatre heures sur vingt-quatre. C'est à moi de me sauver." Ses vieux démons ont fini par le rattraper.
Olivia Maunoury