Vincent Bolloré, président du conseil de surveillance du groupe Canal+, n'entend pas se laisser faire.
Alors que le Conseil supérieur de l'audiovisuel avait interdit à la chaîne C8 de diffuser de la publicité avant, pendant et après Touche pas à mon poste durant trois semaines en guise de sanction après deux dérapages de Cyril Hanouna concernant Capucine Anav et Matthieu Delormeau durant la saison passée, voilà que l'homme d'affaires de 65 ans, patron de Vivendi, a décidé de riposter.
Selon le Canard enchaîné à paraître demain, 12 juillet 2017, Vincent Bolloré réclamerait en effet la somme de 13 millions d'euros au CSA afin de réparer le préjudice financier imposé à sa chaîne suite à la suppression de la publicité durant ses access très suivis.
Pour rappel, lorsque C8 avait appris la sévère sanction le 7 juin dernier, la chaîne avait aussitôt riposté par le biais d'un communiqué de presse dénonçant la "disproportion" des mesures prises à son encontre. "Ces sanctions, qui visent à priver de ressources publicitaires l'émission phare de la chaîne pour une durée de trois semaines, frappent par leur caractère disproportionné et discriminatoire (...) C8 prendra toutes les mesures juridiques appropriées", pouvait-on lire.
Rappelons également que ces premières sanctions prononcées n'avaient pas de lien avec le sketch homophobe diffusé le 18 mai dans TPMP ! Radio Baba, cette affaire-là devant être justement débattue par le CSA le 19 juillet prochain.
Selon nos confrères de Puremédias.com, le timing de la riposte de Vincent Bolloré pourrait avoir pour but de peser sur la future décision du CSA revenant sur l'énorme polémique de fin de saison de TPMP. "C'est une tentative d'intimidation, un gros coup de pression sur le CSA avant qu'il ne se prononce sur le dossier", a commenté un proche du dossier auprès de nos confrères.
Si Vincent Bolloré venait à obtenir gain de cause face au CSA (lequel a deux mois pour répondre à cette requête avant que le Conseil d'Etat ne puisse être sollicité pour un recours indemnitaire), Puremedias.com indique que ce serait à l'Etat de prendre en charge ce remboursement. Notons que le 3 juillet, la chaîne a également déposé deux recours en annulation contre les mesures déjà appliquées.
A suivre...