Elle aimerait tant pouvoir, encore, lui glisser quelques mots d'amour. Mais le 1er septembre 2006, la vie de Véronique Sanson a basculé. Colette, sa maman, ancienne avocate au barreau de Paris, est décédée. Ce qui n'empêche pas sa fille de tenter d'entrer en contact avec elle, un peu par accident. Sur les ondes d'Europe 1, invitée dans l'émission Icônes, la chanteuse a effectivement expliqué qu'elle n'avait jamais perdu l'habitude de composer son numéro en cas de besoin.
"C'est vrai que je l'appelle encore, bien qu'elle ne me réponde pas, a avoué Véronique Sanson à Michel Denisot, avec émotion. Je décroche mon téléphone, je l'appelle et je me dis 'Ah non flûte ! Elle est morte'." Petite fille, la chanteuse en a fait voir de toutes les couleurs à Colette. Ce qui ne l'empêche pas aujourd'hui de la considérer comme un modèle. "L'image extraordinaire d'une femme extraordinaire". Celle que l'on appelle dès qu'on "ne sait pas quelque chose"... même 14 ans après sa disparition.
J'ai été très déçue parce qu'elle ne l'a jamais fait
Cette petite lubie téléphonique n'est pas vraiment une nouveauté. D'ailleurs, à l'époque de son 15e album studio intitulé Digne, dingues, donc, - sorti le 4 novembre 2016, vite propulsé disque d'or - Véronique Sanson évoquait déjà ce besoin constant de parler à sa mère dans Et je l'appelle encore. "Je pensais pas pouvoir le faire sans avoir appelé ma mère, entonnait la compagne de Christian Meilland. D'abord, et je l'appelle encore". Il faut dire qu'avant de rejoindre le Paradis Blanc, Colette avait fait une promesse à sa fille qu'elle n'a jamais pu tenir. Elle lui avait assuré qu'après sa mort, elle viendrait tous les soirs lui chatouiller les doigts de pied. "J'ai été très déçue parce qu'elle ne l'a jamais fait" a-t-elle expliqué sur Europe 1. Besoin de personne... sauf de maman.