L'affiche du film Pater d'Alain Cavalier
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La sélection du 64e festival de Cannes a brillé cette année par sa diversité de genre et ses audaces. Parmi les oeuvres les plus surprenantes s'est distingué Pater de et avec Alain Cavalier, avec Vincent Lindon. Le comédien joue dans cette oeuvre le rôle d'un Premier ministre fictif, face au président de la République, incarné par le réalisateur. Le comédien revient sur son expérience particulière dans les pages du Nouvel Observateur.
Rencontrant par hasard Alain Cavalier, Vincent Lindon l'aborde, lui déclarant qu'il ne savait pas ce que le métier d'acteur lui réservait, mais qu'il serait triste si ça devait se passer sans lui. Le cinéaste rétorque : "Ne prenez pas cela pour une marque de courtoisie, mais si un jour je devais filmer de nouveau un acteur professionnel, ce serait vous." Coïncidence, Vincent Lindon est ami d'enfance de Catherine Mouchet, comédienne qu'Alain Cavalier a dirigée dans Thérèse.
Le projet est né il y a trois ans, puis se concrétise un an et demi après. Les choses commencent comme un jeu entre deux enfants dans la peau du président et du premier ministre, sans penser à une projection en salle : "Forcément, nous nous disions que le film ne sortirait jamais. Il m'avait bien dit que si ça ne me plaisait pas, il ne le montrerait à personne." Les deux hommes prennent goût à l'aventure, et au fil des mois, "le président et moi avons établi tout un programme, inventé 94 mesures", précise le comédien. Il ajoute : "Reste que si le gouvernement m'appelle, j'arrive tout de suite ! Je prends l'Education, la Culture, le poste de secrétaire général de l'Elysée, de conseiller du président, n'importe quoi."
Le résultat sur écran ne plaît pas vraiment à Vincent Lindon toutefois, lorsqu'il le découvre pour la première fois : "Je l'ai très mal pris. Il y avait trop sur moi, mes colères, mon appartement, mes tics... J'avais l'impression de voir un documentaire sur moi."
C'est au sein du palais des festivals qu'il vit le film autrement : "La salle répondait à tout. [...] A la fin de la projection, j'étais en larmes." Une émotion qui se double d'une grande déception, celle de ne pas avoir vu ce long métrage élu par les jurés de Robert de Niro : "Je n'ai pas compris que le film ne soit pas au palmarès. [...] Tout a été fait, alors réussir encore à inventer comme le fait Alain Cavalier..."
Une déception certes, mais Vincent Lindon se ravit dans tous les cas de son expérience : "Je pense que j'ai réglé mon problème avec le cinéma, maintenant, je vais pouvoir aller encore plus loin. On ne pourra plus me dire que je fais du cinéma pour me planquer."
Pater, au cinéma le 22 juin.
Retrouvez l'intégralité de l'entretien dans le Nouvel Observateur en kiosque le 16 juin.
Rencontrant par hasard Alain Cavalier, Vincent Lindon l'aborde, lui déclarant qu'il ne savait pas ce que le métier d'acteur lui réservait, mais qu'il serait triste si ça devait se passer sans lui. Le cinéaste rétorque : "Ne prenez pas cela pour une marque de courtoisie, mais si un jour je devais filmer de nouveau un acteur professionnel, ce serait vous." Coïncidence, Vincent Lindon est ami d'enfance de Catherine Mouchet, comédienne qu'Alain Cavalier a dirigée dans Thérèse.
Le projet est né il y a trois ans, puis se concrétise un an et demi après. Les choses commencent comme un jeu entre deux enfants dans la peau du président et du premier ministre, sans penser à une projection en salle : "Forcément, nous nous disions que le film ne sortirait jamais. Il m'avait bien dit que si ça ne me plaisait pas, il ne le montrerait à personne." Les deux hommes prennent goût à l'aventure, et au fil des mois, "le président et moi avons établi tout un programme, inventé 94 mesures", précise le comédien. Il ajoute : "Reste que si le gouvernement m'appelle, j'arrive tout de suite ! Je prends l'Education, la Culture, le poste de secrétaire général de l'Elysée, de conseiller du président, n'importe quoi."
Le résultat sur écran ne plaît pas vraiment à Vincent Lindon toutefois, lorsqu'il le découvre pour la première fois : "Je l'ai très mal pris. Il y avait trop sur moi, mes colères, mon appartement, mes tics... J'avais l'impression de voir un documentaire sur moi."
C'est au sein du palais des festivals qu'il vit le film autrement : "La salle répondait à tout. [...] A la fin de la projection, j'étais en larmes." Une émotion qui se double d'une grande déception, celle de ne pas avoir vu ce long métrage élu par les jurés de Robert de Niro : "Je n'ai pas compris que le film ne soit pas au palmarès. [...] Tout a été fait, alors réussir encore à inventer comme le fait Alain Cavalier..."
Une déception certes, mais Vincent Lindon se ravit dans tous les cas de son expérience : "Je pense que j'ai réglé mon problème avec le cinéma, maintenant, je vais pouvoir aller encore plus loin. On ne pourra plus me dire que je fais du cinéma pour me planquer."
Pater, au cinéma le 22 juin.
Retrouvez l'intégralité de l'entretien dans le Nouvel Observateur en kiosque le 16 juin.