C'est un événement qui était attendu de longue date par le peuple algérien. Aujourd'hui, Zinédine Zidane s'envole pour l'Algérie afin d'y disputer un tournoi de foot en salle avec quelques-uns de ses anciens coéquipiers de France 98.
Cette initiative ne date pas d'hier. "C'est un engagement que nous avions pris avec Zidane lors de l'audience que nous avait accordée le président Abdelaziz Bouteflika il y a trois ans", confie ainsi le secrétaire de l'association France 98 Henri Emile au Parisien. Toujours en forme grâce aux matches caritatifs qu'il dispute régulièrement, l'ancien meneur de jeu des Bleus se rendra sur la terre de ses parents en compagnie de ces derniers, ainsi qu'une ribambelle de stars du ballon rond, anciens champions du monde et internationaux. Aimé Jacquet aura la chance de coacher Laurent Blanc, Didier Deschamps, Lilian Thuram, Christian Karembeu, Vincent Candela, Bernard Diomède, Lionel Charbonnier, Pierre Laigle, Bernard Lama, Olivier Dacourt et Sabri Lamouchi au cours de deux matches face à une sélection d'anciens internationaux algériens issus des grandes équipes de 1982 et 1986 qui s'étaient brillamment qualifiées pour les Coupes du Monde qui avaient lieu ces années-là.
Premier match officiel de Zizou en Algérie, les rumeurs vont bon train quant au fait que ce dernier pourrait porter durant une mi-temps le maillot de l'Algérie. "Je ne sais pas d'où vient cette information. L'idée est sympa mais ce n'est pas prévu pour l'instant. Il faut faire attention à l'interprétation qu'on peut faire des choses", prévient cependant Henri Emile, ancien intendant des Bleus et proche de la star.
Une star qui a donc de la mémoire... Car Zidane n'est pas près d'oublier son épisode Coupe du Monde 2006. Souvenez vous, l'Italien Materazzi s'écroulait après une petite "caresse du front" (que vous pouvez voir ci-dessus) de Zidane lors de la finale. L'image fait alors le tour du monde, le dieu Zidane quitte le monde du foot sur un mauvais geste.
Un geste qu'il explique dans le quotidien espagnol El Pais du jour : "Sur un terrain, il se passe beaucoup de choses. Ça m'est arrivé très souvent. Mais là, je n'ai pas pu me contenir. Parce qu'en plus... Ce n'est pas une excuse. Mais ma mère était malade. Elle était à l'hôpital. Les gens ne le savaient pas. Mais c'était un mauvais moment. Plus d'une fois, ils ont insulté ma mère et je n'ai rien dit. Mais là..."
L'ancien joueur du Real de Madrid ne pourra ainsi jamais pardonner au coupable transalpin : "Je demande pardon au football, aux supporters, à l'équipe... Après le match, je suis entré dans le vestiaire et je leur ai dit : "Pardonnez-moi. Cela ne change rien mais je vous demande pardon". Mais à lui je ne peux pas. Jamais, jamais... Ce serait me déshonorer... Je préfère mourir. Si ça avait été Kaka, un type normal, un type sympa, bien sûr que j'aurais demandé pardon. Mais à ce type-là ?"
Heureusement, il existe aussi des types sympas sur les terrains... "J'ai aussi croisé des adversaires qui m'ont faire rire. Et des arbitres très drôles", raconte Zidane. A 37 ans, le parrain d'une émission de téléréalité et conseiller du président du Real Madrid revient également sur la star du moment, Cristiano Ronaldo, qui a rendu hommage à son île natale durement touchée par des pluies torrentielles : "Les gens disent que c'est quelqu'un qui se la raconte mais c'est une personne noble. Un bon garçon et travailleur".
Zidane nous donne ainsi une image bien différente de celle que l'ex de Paris Hilton renvoie, celle d'un garçon arrogant et hautain. Celle que Zidane s'est donné en assenant un coup de boule à quelqu'un qui avait insulté sa famille, en somme.