Pour ceux qui avaient encore des doutes, Zlatan Ibrahimovic est l'un des meilleurs attaquants au monde, comme il le clame haut et fort. Demandez-donc aux Allemands, qui ont goûté à la fureur du géant suédois mardi 16 octobre en éliminatoires du mondial brésilien de 2014...
Au bout de 30 minutes, la jeune garde allemande menait pourtant 3-0 dans un match à sens unique où les jeunes pousses locales faisaient étalage de tout leur talent, étouffant des Suédois qui couraient après le ballon comme un enfant après un paquet de bonbons. La mi-temps ne changeait rien, Mezut Özil portant le score à 4-0. Face à l'une des meilleurs nations au monde, à domicile, on ne voyait pas comment la Suède allait pouvoir revenir.
Mais Zlatan Ibrahimovic décida alors que quatre buts d'avance étaient largement suffisants. Le joueur du PSG mena alors la révolte et commença à jouer, inscrivant un premier but, suivi deux minutes après d'un second de son équipier Lustig, et d'un troisième dix minutes plus tard... Totalement dépassés, les Allemands encaissèrent la foudre et finirent par aller chercher une quatrième fois le ballon au fond de leurs filets au bout du temps additionnel, dans la stupéfaction générale.
Une fois de plus, Zlatan Ibrahimovic a changé le cours d'une rencontre. On imagine très bien le discours du capitaine à la mi-temps, lui qui avait déjà haussé le ton face aux Iles Féroé, faisant ainsi honneur à son ego que l'on dit surdimensionné et son incapacité à se résigner. Absent durant 60 minutes, il lui aura suffi d'une occasion de grande classe pour redonner de l'élan à ses partenaires, qui acculèrent les joueurs de la Mannschaft sur leurs propres buts, avant d'aller chercher le match nul que personne ne pensait possible après avoir été mené de quatre buts...
"Laisser échapper une avance de 4-0, c'est normalement impossible. C'était le silence total dans le vestiaire. Tous sont allongés sur le banc ou les tables de massage, totalement muets. Pendant 60 minutes, c'était absolument parfait, on contrôlait tout. Je ne m'attendais pas à ce qu'on perde le rythme", déclarait le sélectionneur allemand Joachim Löwe. Zlatan Ibrahimovic quittait lui la pelouse enchanté et ravi du coup joué aux Allemands...