Depuis son arrivée cet été en France, le monde du ballon rond ne parle que de lui...
Zlatan Ibrahimovic, super star suédoise débarquée en France contre 20 millions d'euros en provenance de l'AC Milan, suscite autant l'admiration qu'il provoque la polémique. Un salaire exorbitant (entre 9 et 14 millions d'euros selon les sources), des prestations remarquées et un sale caractère ont fini d'asseoir la réputation d'un joueur sulfureux mais ô combien talentueux.
La nouvelle star du PSG et du championnat de France, plutôt discret et taiseux, à l'image de sa femme de dix ans son aînée, s'est pourtant confié dans les pages du quotidien L'Équipe. Entre deux tirades convenues sur le foot, le niveau du PSG, de la Ligue 1 ou ses ambitions, l'homme qui célébrera ses 31 ans le 3 octobre prochain lève un peu le voile sur sa personnalité.
"Pour bien jouer, j'ai besoin d'être fou", confie-t-il ainsi. Et s'il admet aimer "être celui que les gens regardent en se disant : 'Merci'", il casse également le mythe du joueur arrogant qui se considère comme le plus important. "Les gens parlent de ce qu'ils veulent, explique-t-il. Ils me jugent sans même me connaître. Mais ça fait partie du folklore, j'aime ça. Plus ils écrivent de conneries, mieux c'est. Parce que ça me donne plus d'énergie et plus d'adrénaline pour faire encore mieux sur le terrain. Je ne cherche pas à être parfait. Je n'aime pas, d'ailleurs, l'idée de la perfection. Pour moi, personne n'est parfait. Celui qui se dit parfait, c'est la plus grosse merde... (Il sourit)"
Et visiblement, le procédé marche. Zlatan Ibrahimovic enquille les buts et il a déjà inscrit cinq pions en quatre matches. "Pour être bon, il faut se sentir en colère. J'ai besoin d'avoir une rage en moi pour être bon sur le terrain", poursuit-il. Du coup, le Suédois reconnaît qu'il ne pourra jamais être calme et serein dans sa vie : "J'aurai toujours une colère en moi. C'est mon problème. Je ne suis jamais satisfait. Je veux toujours plus. Mais c'est aussi cette rage qui a fait ce que je suis devenu aujourd'hui."
Pour autant, et malgré un salaire mirobolant et l'attente qui va de pair, Zlatan Ibrahimovic garde les pieds sur terre. "Dans le football, entre la gloire et les gros contrats, on peut facilement perdre la tête. Quand je dis que je n'oublierai jamais d'où je viens, ce ne sont pas des paroles en l'air. Comme je l'ai dit dans mon autobiographie, vous pouvez sortir un gars du ghetto, mais vous ne pouvez pas sortir le ghetto du gars", poursuit-il.
Quant à son salaire estimé à 14 millions d'euros, que Le Parisien estime plutôt à 9 millions, il considère qu'il est justifié : "Pour avoir de la qualité, il faut mettre le prix, non ? La qualité n'est pas gratuite. Et puis, pourquoi toutes ces critiques ? Après tout, cet argent va générer plus d'impôts pour la France. Donc, les politiques devraient plutôt être contents, non ? C'est très étrange, tout ça."
Si son arrivée à Paris avait suscité quelques interrogations, le Suédois profite comme il se doit de la Ville lumière avec sa femme et ses enfants : "Quand je n'ai pas d'obligations, je cherche à me reposer et à m'aérer l'esprit. Pour ça, Paris est une capitale fantastique. C'est vraiment une ville énorme, que je ne connaissais pas avant de signer ici. J'adore le côté international de Paris, beaucoup plus développé qu'à Milan et Barcelone. Il y a des Starbucks, plein de magasins."
Loin de l'image que les médias veulent bien renvoyer de lui, Zlatan Ibrahimovic reste finalement un simple père de famille : "J'ai deux petits garçons. Je dois les élever tout en menant une vie simple, pas celle d'une rock star."