Biographie
- Naissance : 2 avril 1958
- Âge : 66 ans
- Signe astrologique : Bélier
- Résidence : France
Eric Besson naît le 2 avril 1958 à Marrakech, au Maroc, d'une mère d'origine libanaise et d'un père officier pilote dans l'armée française, qui se tue accidentellement lors d'un vol d'instruction, trois mois avant la naissance de son fils. Sa mère se remarie ensuite avec un dentiste d'origine libano-égyptienne, avec lequel elle aura cinq autres enfants. Il passe son bac au lycée Lyautey de Casablanca, puis à 17 ans il rejoint la France, en s'installant avec sa famille à Montélimar. Il poursuit des études de commerce à la Montpellier Business School, puis à Paris. Il intègre Science Po mais échoue en 1982 à l'ENA. Il emprunte alors une somme d'argent à sa grand-mère pour s'offrir une page de publicité dans le quotidien Le Monde, qui clame : "J'ai échoué à l'ENA". Ce coup d'éclat lui vaut des propositions d'emploi, et il rejoint Renault Véhicules Industriels, au sein d'un bureau chargé de vendre des camions français en Afrique et en Chine. En 1985 il est nommé rédacteur en chef au magazine économique Challenges, puis l'année suivante il devient chargé de mission pour l'Agence France Entrepreneurs, avant de rejoindre la société HRM de 1989 à1994, quand il en est détaché auprès de la fondation Agir Contre L'Exclusion. Il est ensuite délégué général, entre 1996 et 2001, de la fondation de la Compagnie Générale des Eaux.
En parallèle à ce parcours professionnel, Eric Besson est entré en politique, en rejoignant le Part Socialiste en 1993. Il est élu (et constamment réélu depuis) maire de Donzère, une petite ville de six mille habitants dans la Drôme, en 1995. En 1997 il est élu député sous l'étiquette PS, et participe dans les années qui suivent à diverses commissions, en occupant des postes à responsabilité dans les arcanes du parti. Mais les élections présidentielles de 2007 se profilent et il commence à exprimer des divergences profondes avec la candidate de son parti, Ségolène Royal. Il démissionne alors de son poste de secrétaire national et quitte le Parti Socialiste avec fracas, le 21 février, en n'économisant pas les attaques personnelles contre la candidate du PS et ses anciens camarades. Il publie un livre vengeur contre Ségolène Royal, annonce rapidement son ralliement à la candidature de Nicholas Sarkozy, et va jusqu'à s'afficher à ses meetings et à y prendre la parole pour lui exprimer un soutien sans faille. A partir de ce moment, le qualificatif de "traître" lui est souvent accolé, dans les médias, et dans la bouche de ses anciens amis du PS. En août 2007, il lance son propre mouvement politique, de centre droit, Les Progressistes, associé à l'UMP puis à LR. Il en est le président entre 2009 et 2012. Cet activisme, et son statut de trophée "piqué à l'ennemi" lui rapportent une popularité certaine auprès de la nouvelle équipe en place, et le 18 mai 2007, il est nommé Secrétaire d'Etat auprès du Premier Ministre, chargé de la prospective et de l'évaluation des politiques publiques. En mars 2008, lors du remaniement ministériel, il garde ses prérogatives, augmentées du développement de l'économie numérique.
Un nouveau remaniement ministériel a lieu en janvier 2009, et il hérite du poste de ministre de l'immigration, de l'intégration, de l'identité nationale et du développement solidaire, un intitulé qui fait à nouveau hurler ses anciens amis du PS. Il rejoint en même temps la direction de l'UMP en qualité de secrétaire général adjoint, au titre de "l'ouverture". A son ministère, il intervient sur divers dossiers liés à l'immigration, à l'accueil des étrangers, et ouvre, mandaté par Nicolas Sarkozy, un débat sur l'identité nationale en novembre 2009. Il participe à un débat contradictoire sur ce sujet avec Marine Le Pen, sur France 2, et l'opération se clôt par une consultation citoyenne suivie d'un séminaire gouvernemental.
En novembre 2010, le gouvernement Fillon 3 lui confie le poste de ministre chargé de l'industrie, de l'énergie, et de l'économie numérique auprès du ministre de l'économie, des finances et de l'industrie.
A la suite de la défaite de Nicolas Sarkozy contre François Hollande aux présidentielles de 2012, il annonce ne pas se représenter aux législatives, mais conserver sa mairie de Donzère. Il annonce vouloir retourner dans le privé, et évoque même une responsabilité dans un club de football de Ligue 1, ce qui relève de l'ordre du voeu pieu. Il crée une société de conseil stratégique, pour oeuvrer dans les domaines de l'énergie, de l'industrie et de l'aéronautique. Il est également membre du conseil de surveillance d'une entreprise spécialisée dans le transfert d'argent vers l'international, et actionnaire de la société de gestion Truffle Capital. A défaut de Ligue 1, il devient président du club de football de Blanc-Mesnil, qui évolue en National 3, avec des ambitions affichées d'en faire un nouveau club professionnel en région parisienne, mais il démissionne un an plus tard à la suite de désaccords avec le maire LR de la ville. Après avoir été conseiller du président de la société suisse qui fabrique les encres destinées à l'impression de la monnaie, il devient président de l'entité marocaine de ladite société en 2019.
Sur le plan privé, la vie d'Eric Besson a été aussi agitée que sa vie politique. En 1983 il épouse la géographe, économiste et écrivaine Sylvie Brunel, avec laquelle il a eu trois enfants. Ils divorcent en juin 2009, puis Sylvie Brunel relate son mariage dans son livre Manuel de guérilla à l'usage des femmes, qui paraît en novembre 2009. Ce divorce "people" devient un sujet de conversation partagé quand le ministre décide d'attaquer en justice toutes les publications qui publient des photos de sa nouvelle compagne, Yasmine Tordjman, une étudiante tunisienne de 24 ans, arrière-petite-fille de la deuxième épouse du président Bourguiba, qu'il épouse en septembre 2010, pour s'en séparer à l'amiable en décembre 2012. Début 2013, ils mettent fin à la procédure de divorce engagée, et reprennent une vie commune, jusqu'en 2015. En août de la même année, il épouse à Las Vegas Jamila Azeroual, une marocaine de 29 ans, avec laquelle il a des jumeaux en février 2019. Peu après, il annonce son intention de ne pas se représenter à la mairie de Donzère en 2020, pour cause de conflitb d'emploi du temps avec sa vie professionnelle.