Biographie
- Naissance : 9 octobre 1947, Paris
- Décès : le 7 janvier 2018 (70 ans), Neuilly-sur-Seine
- Signe astrologique : Balance
- Résidence : France
C'est encore un pseudonyme... France Gall, de son vrai prénom Isabelle, est née en 1948, à Paris.
Chez les Gall, la musique c'est une affaire de famille. Le père Robert Gall, ancien élève du conservatoire, est notamment l'auteur de La Mamma, de Charles Aznavour. Quant à la mère de la chanteuse, Cécile Berthier, c'est la fille de Paul Berthier, cofondateur de la Manécanterie des Petits chanteurs à la Croix de bois. France Gall est aussi la nièce de Jacques Berthier, compositeur et organiste, cousine du guitariste Denys Lable et de Vincent Berthier de Lioncourt (fils de Jacques), fondateur du centre de musique baroque de Versailles. Bref, bon sang ne saurait mentir. La jeune fille voit défiler chez ses parents de nombreux artistes : Hugues Aufray, Marie Laforêt, Claude Nougaro ou encore [people=Gilbert Bécaud]Bécaud[/people] et Aznavour.
France Gall commence à faire du piano à l'âge de 5 ans avant de s'essayer à la guitare vers onze ans. En 1963, son père l'incite à enregistrer quelques chansons et remet les bandes à un éditeur musical. Au mois de juillet suivant l'éditeur lui fait passer une audition au théâtre des Champs Elysées. Puis tout s'accélère. Encore mineure - elle n'a que 16 ans- son père signe en son nom un contrat chez Philips. Denis Bourgeois, déjà directeur artistique d'un certain Serge Gainsbourg devient, aussi, celui de la jeune femme. C'est à ce moment là qu'elle abandonne son prénom d'Isabelle pour celui de France pour ne pas interférer avec Isabelle Aubret, alors vedette en tête des ventes de 45 tours.
En 1963, le jour de ses 16 ans, la radio diffuse le titre phare de son disque, Ne sois pas si bête. C'est un succès fulgurant. Denis Bourgeois demande alors à son poulain, Serge Gainsbourg, d'écrire pour France Gall. Coup de maître : N'écoute pas les idoles, se place en tête du hit-parade en mars 1964. Les succès s'enchaînent. Serge Gainsbourg fait de la première « femme-enfant » de la chanson francophone, une « Lolita française ».
Fin 1964, son père lui écrit Sacré Charlemagne. Ce sera, là encore un énorme succès. Le disque se vend à plus de 2 millions d'exemplaires et franchit les frontières, du Japon aux Etats-Unis en passant par l'Afrique.
France Gall est ensuite sélectionnée pour représenter le Luxembourg au Concours de l'Eurovision. Elle choisit d'interpréter Poupée de cire, poupée de son, sur les 10 titres qu'on lui propose. Elle est remporte le concours. De nouveau le succès franchit les frontières de l'Hexagone. Arrive 1966 et la chanson composée par Gainsbourg, Les sucettes qui va déclencher un scandale. Le texte à double sens et à connotation sexuelle, n'a plus rien à voir avec les chansons naïves que la jeune femme interprétait jusqu'alors. Le public va la bouder. Le tandem Gall-Gainsbourg ne fonctionne plus. La chanteuse entame une carrière en Allemagne et tente différentes collaborations, notamment avec Joe Dassin, Jacques Lanzmann ou encore Etienne Roda-Gil. Les titres se succèdent et les flops aussi.
Survient Michel Berger. L'auteur-compositeur-interprète va bouleverser sa vie et de femme et de chanteuse. En 1974, il accepte d'écrire pour France Gall. C'est ainsi que naît La Déclaration d'amour, premier succès d'une longue liste. La carrière de la chanteuse prend un nouvel essor. De succès en succès, leur collaboration ne cessera plus. Et les deux artistes se marient le 22 juin 1976. De cette union naîtront deux enfants : Pauline Isabelle, en 1978 et Raphaël Michel, en 1981.
Sous l'impulsion de Michel Berger, France Gall reprend goût à la scène. Ainsi, en 1979, la chanteuse participe à l'opéra rock Starmania, composé par Michel Berger et écrit par le Québécois Luc Plamondon. En 1982, ce sera Tout pour la musique, au Palais des sports. On y découvre des titres devenus des « classiques », comme Résiste et Il jouait du piano debout. Les années 1980 seront aussi celles des grandes actions humanitaires. France Gall se joindra aux Chanteurs sans frontières. On verra la chanteuse aux côtés, notamment de Richard Berry, Daniel Balavoine et Lionel Rotcage œuvrer pour le Mali avec leur association Action Ecoles.
En 1992, Michel Berger disparaît brutalement, victime d'une crise cardiaque au cours d'une partie de tennis. A cette disparition, s'ajoutera celle de leur fille, en 1997, atteinte de mucoviscidose. Profondément marquée, France Gall, fait encore quelques apparitions (Bercy, en 1993, Pleyel en 1994 et l'Olympia en 1996) mais ne retrouvera jamais l'énergie qu'elle semblait développer du vivant de Michel Berger.
Discographie :
1996 : Plus haut (2e version)
1992 : Laissez passer les rêves
1987 : Évidemment
1987 : Babacar
1987 : Ella, elle l'a
1984 : Débranche
1984 : Cézanne peint
1981 : Tout pour la musique
1981 : Résiste
1981 : Diego libre dans sa tête
1980 : Donner pour donner
1980 : Il jouait du piano debout
1979 : Besoin d'amour
1978 : Viens je t'emmène
1977 : Musique
1977 : Si, maman, si
1976 : Ça balance pas mal à Paris
1975 : Comment lui dire
1975 : Samba mambo
1974 : La Déclaration d'amour
1974 : Mais, aime-la
1967 : Bébé requin
1966 : Baby pop
1966 : Les Sucettes
1965 : Poupée de cire, poupée de son
1965 : L'Amérique
1964 : N'écoute pas les idoles
1964 : Laisse tomber les filles
1964 : Sacré Charlemagne
1963 : Ne sois pas si bête