Biographie
- Naissance : 8 avril 1929, Schaerbeek
- Décès : le 9 octobre 1978 (49 ans), Bobigny
- Signe astrologique : Bélier
- Résidence : Belgique
Jacques Romain Georges Brel, plus connu sous le nom de Jacques Brel est né le 8 avril 1929, à Schaerbeeck, un faubourg petit-bourgeois de Bruxelles, en Belgique. Avant de devenir un pilier de la chanson francophone, Jacques intègre la cartonnerie familiale et travaille avec son père. A l'époque, le jeune homme n'est pas très emballé par cette carrière professionnelle et songe sérieusement à quitter l'entreprise avec pour projet d'élever des poules...
Mais, c'est vers un tout autre destin qu'il se dirige : celui de la scène et des paillettes. Cette reconversion ne se fait pas sans heurt. Et pour cause, ses parents n'approuvent pas ses choix et lui coupent les vivres lorsqu'il se rend à Paris en 1953 pour se lancer corps et âme dans la musique. Et la vie au sein de la capitale française n'a rien d'un roman à l'eau de rose : il vit sous les toits de l'hôtel Stevens à Pigalle et donne des cours de musique pour gagner un peu d'argent. Dans le même temps, il passe quelques auditions et finit par décrocher des contrats dans des cabarets parisiens.
Mais l'homme est boudé par le public quand la critique ne lui fait aucun cadeau. En 1954, un journaliste dit même : "Il écrit de belles chansons, le regrettable est qu'il persiste à les interpréter." Pour compléter ce tableau, Jacques Brel s'inscrit au Grand Prix de la chanson de Knokke-le-Zoute, en Belgique sur le conseil de Jacques Canetti (producteur et découvreur de talent). Il termine avant-dernier de la compétition.
Puis, la roue finit par tourner. La chanteuse Juliette Gréco sélectionne l'une de ses chansons, Ça va (le diable), qu'elle interprète à l'Olympia en 1953. Deux ans plus tard, sa femme Thérèse Michielsen qu'il a épousée en 1950 et leurs deux filles, Chantal et Isabelle, le rejoignent en France. La petite famille prend ses quartiers à Montreuil.
La même année, Jacques Brel sort un 33 tours qui ne marque pas les esprits avant de faire son grand retour en 1956 avec Quand on n'a que l'amour, son premier succès. En 1959, le public vient l'applaudir dans la salle mythique parisienne de Bobino où il interprète notamment La valse à mille temps, Les Flamandes et le célèbre Ne me quitte pas. Les tubes de son quatrième disque s'enchaînent et c'est un triomphe.
Les années 1960 voient arriver l'ère des tournées : Jacques Brel passe sa vie sur les routes avec une moyenne de 250 à 300 galas par an. Il parcours l'Europe mais aussi le Moyen-Orient, les Etats-Unis ainsi que l'URSS. Quand il n'est pas sur scène, il compose des titres comme Amsterdam, Les bonbons, Le plat pays, Ces gens-là. Puis, en 1966, la nouvelle tombe : Jacques Brel décide de mettre un terme à sa carrière musicale alors qu'il est au sommet de sa gloire.
En fait, ce sont d'autres projets qui animent le musicien : le cinéma, l'aviation et la navigation. Jacques Brel décroche tout d'abord un rôle dans Les risques du métier d'André Cayatte (1968), puis La bande à Bonnot de Philippe Fourastier, Mon oncle Benjamin d'Edouard Molinaro (1969), Les assassins de l'ordre de Marcel Carné (1971). En 1972, il joue aussi dans L'aventure, c'est l'aventure de Claude Lelouch.
Sur le plateau, Jacques Brel rencontre Madly Bamy, une actrice et danseuse dont il tombe amoureux. Sans divorcer de Thérèse Michielsen, la mère de ses trois filles (France naît au milieu des années 1950), il entreprend une histoire d'amour avec cette jeune femme. Avec elle, il s'installe en 1975 sur les îles Marquises, après avoir été opéré d'un cancer du poumon gauche.
Dans le Pacifique, Jacques Brel renoue avec la musique. Et en 1977, il écrit plusieurs titres qu'il finit par enregistrer à Paris. Son retour prouve que le public ne l'a pas oublié : 300 000 exemplaires de l'album Les Marquises sont vendus une heure après sa mise en vente.
Parallèlement au succès, Jacques Brel continue d'être affaibli par la maladie. Le 9 octobre 1978, il décède à l'hôpital de Bobigny (93) d'une embolie pulmonaire. Il est ensuite enterré aux Marquises. La notoriété du chanteur ne s'est pas ébranlée même trente ans après sa mort.
Le 8 octobre 2008, une vente aux enchères s'est tenue chez Sotheby's à Paris. Plusieurs affaires personnelles de l'artiste ont trouvé preneur : des manuscrits, des guitares, des affiches, des photos, etc. Le montant de la vente a atteint 1,27 million d'euros, d'après l'AFP.
Discographie :
2008 : Les 100 plus belles chansons
2008 : Enregistrements Philips 1954-1961
2003 : Infiniment
2003 : Coffret intégral
2003 : Knokke, interview et concert de 1963
1988 : L'intégrale
1977 : Les Marquises
1970 : L'homme de la Mancha
1968 : Vesoul
1967 : 67 comprenant Mon enfance
1965 : Ces gens-là
1964 : Olympia 1964
1964 : Les bonbons
1963 : Les bigotes
1962 : Olympia 1961
1961 : Marieke
1959 : La valse à mille temps
1958 : Disque pour le magazine Marie-Claire
1958 : Je ne sais pas
1957 : Quand on n'a que l'amour
1954 : Jacques Brel et ses chansons
1953 : La foire
Filmographie :
Acteur :
1974 : Jacques Brel est toujours vivant et il vit à Paris, de Denis Héroux (documentaire)
1973 : L'emmerdeur, d'Edouard Molinaro
1972 : Le Bar de la fourche, d'Alain Levent
1972 : L'aventure c'est l'aventure, de Claude Lelouch
1971 : Les assassins de l'ordre, de Marcel Carné
1970 : Mont-Dragon, de Jean Valère
1969 : Mon oncle Benjamin, d'Edouard Molinaro
1968 : La bande à Bonnot, de Philippe Fourastié
1968 : Les risques du métier, d'André Cayatte
1956 : La grande peur de Monsieur Clément, de Paul Dichens (court métrage)
Réalisateur :
1973 : Le Far West
1971 : Franz