Biographie
- Naissance : 5 septembre 1940, Chicago
- Âge : 84 ans
- Signe astrologique : Vierge
- Résidence : Etats-Unis
Elle fut le sex symbol iconique des années 60 et 70 : Raquel Welch, comédienne dont exsudait un sex-appeal nouveau, nature et bon enfant.
Jo Raquel Tejada naît à Chicago le 5 septembre 1940. Son père est un ingénieur aéronautique de La Paz, en Bolivie. La cousine de Raquel, Lilia Tejada, sera même la première femme présidente de la Bolivie, et la deuxième femme à devenir présidente d'un pays des Amériques. Sa mère, fille d'un architecte réputé, est d'ascendance purement WASP. Quand elle a deux ans, sa famille quitte Chicago pour San Diego, en Californie, où elle prend des cours de danse de sept à dix-sept ans, en suivant une scolarité sage. Mais très vite sa beauté évidente la fait remarquer, et elle remporte haut la main les concours locaux de Miss Photogenic et Miss Contours. Puis elle gagne le titre de Miss La Jolla tandis qu'elle est au lycée La Jolla High School, et celui de Miss San Diego à la foire du comté. Au moment où elle termine le lycée, et que ses parents divorcent, ses titres de beauté cumulés lui valent le titre général de Maid of California.
En 1958, elle épouse son petit ami de lycée, James Welch, et entre à l'université de San Diego pour suivre une formation d'art dramatique. Elle joue dans quelques pièces de théâtre, puis obtient un poste de présentatrice météo sur une chaîne de télé locale de San Diego. Elle a aussi deux enfants, Damon (novembre 1959) et la future actrice et modèle Tahnee (décembre 1961), avec lesquels elle part s'installer à Dallas, après le divorce d'avec James Welch. Là, elle survit en étant serveuse et en posant pour quelques photos de publicité. En 1963, elle revient à Los Angeles et commence à décrocher quelques petits rôles à la télévision et au cinéma. On peut ainsi l'apercevoir, de façon fugace, dans des épisodes du Virginien ou de Ma Sorcière bien aimée. Elle joue une collégienne dans un film d'Elvis Presley, L'Homme à tout faire (Roustabout, 1964), et présente une séquence dans le show de variété Hollywood Palace. C'est à cette époque qu'elle rencontre Patrick Curtis, le neveu du réalisateur Billy Wilder, un agent qui lui propose de faire d'elle un sex-symbol. Il la convainc d'abord de garder son nom de Welch, pour éviter de la catégoriser latina, puis la caste dans plusieurs films, avant de l'épouser. Elle cette fois enfin créditée au générique de La Maison de Madame Adler (1964), et enfin sur l'affiche de A Swinging Summer, une pochade de plage, prétexte à montrer des jeunes gens en maillot de bain. A la suite de photos avantageuses dans un magazine, et avec l'aide de son mari et agent, elle signe un contrat de sept ans avec un studio, refuse de changer son prénom en Debbie pour faire plus "américain", et se voit offrir le premier rôle du Voyage Fantastique (1966), un film d'anticipation où des humains miniaturisés sont injectés dans le système veineux d'un corps humain ! Le film fait d'elle une star. Elle devient même le sujet d'un tableau peint par Salvador Dali !
La Fox la "prête" ensuite à Hammer Film pour Un Million d'Années avant J.C. (1966), un film de dinosaures dans lequel elle arbore un seyant bikini fait en peau de daim. Sa photo dans ce costume, les jambes un peu écartées, est largement utilisée par le studio pour promouvoir le film avant sa sortie, et cette image devient l'un des posters les plus emblématiques des années 60. Surnommée "la première créature humaine en bikini", Raquel Welch devient un sex symbol planétaire. Elle n'a que trois lignes de dialogue dans ce film excessivement kitsch, mais elle met un terme définitif à l'ère des "Blonde Bombshells", les actrices blondes sophistiquées des années 50, les Marilyn Monroe et consorts, instaurant le règne des cheveux sauvages, des brunettes bronzées, et d'une animalité assumée. La même année, elle s'exporte dans un film italien où elle donne la réplique à Marcello Mastroiani, et dans un film à sketch, également italien, Les Ogresses. Puis joue l'espionne sexy dans Une fille nommée Fathom, un film britannique (1967). Elle est clairement décrite à cette époque comme une actrice approximative, mais avec un physique explosif, qui fait passer tout. D'ailleurs ses films suivants la montrent en bikini, prenant toute la place sur l'affiche. Mais elle travaille consciencieusement et devient une véritable actrice, comme on peut le constater dans La Femme en ciment, un polar avec Frank Sinatra (1968). Elle brise une nouvelle barrière en interprétant la première scène d'amour interraciale au cinéma, dans le western Les Cent Fusils (1969), dans lequel elle couche avec l'acteur noir Jim Brown. Le film est aussi célèbre pour sa scène de douche sous un réservoir d'eau au bord d'une voie de chemin de fer. Cependant elle refuse et obtient de ne pas jouer nue cette scène, comme un peu plus tard elle réussira l'exploit de faire la couverture de Playboy sans se déshabiller (complètement). Elle tirera une certaine fierté d'avoir été le sex symbol des années 70 sans s'être jamais montrée nue, ce qui ne correspondait pas à ses valeurs et son éducation. Mais au fil du temps, tous ses films la montrent en petite tenue sur les affiches. En 1970, elle est la star de Myra Breckinridge, un échec devenu par la suite un film culte. Elle y joue, face à Mae West (avec qui elle s'entend mal) le rôle d'un transsexuel qui veut devenir actrice, d'après le best-seller de Gore Vidal. Encore une fois, sans alourdir son propos de déclarations redondantes, elle brise des codes et ouvre des chemins. En 1970, Raquel Welch est le sex symbol universel. Playboy la déclare "la femme la plus désirée des 70", elle présente la cérémonie des Oscar à plusieurs reprises, et cette même année, elle est la star, évidemment, d'un show télé nomme Raquel!, diffusé par CBS, et sponsorisé par Coca Cola et Motorola. Elle y chante des chansons des Beatles, de la comédie musicale Hair, et des tubes du moment, en compagnie de Tom Jones, Bob Hope et John Wayne. Tourné dans diverses parties du monde, ce show est un succès d'audience considérable, lors de la diffusion, il fait plus de 58% d'audience, dans un pays où il existe des milliers de chaînes de télévision.
Les films s'enchaînent, comme le proto-féministe Kansas City Bomber (1972, avec la première apparition d'une débutante nommes Jodie Foster), où elle joue une mère de famille courageuse qui fait des compétitions de roller pour nourrir ses enfants (Life magazine la décrit comme "ce qu'il y a de plus sexy sur des roues"), Les Trois Mousquetaires (1973) de Richard Lester, où elle campe une Constance Bonacieux sensuelle à souhait, qu'elle reprend dans la suite, On l'appelait Milady (1974). Pour le premier volet, elle gagne le Golden Globe de la meilleure actrice, une reconnaissance tardive mais réelle de ses qualités d'actrice, trop souvent oubliées, à cause de son sex appeal. La France l'adopte quand elle joue la fiancée de Jean-Paul Belmondo dans L'Animal (1977). En 1981 elle joue à Boadway. Un peu plus tard elle intente un procès à la MGM qui l'a virée d'un film en cours de tournage, prétendant qu'elle ne prenait pas son rôle avec le sérieux nécessaire. Elle gagne plus de dix millions de dollars, au terme d'un procès ou on l'accuse d'avoir été en justice uniquement parce que les actrices de plus de 40 ans ont du mal à avoir des rôles. Elle est rétablie dans son bon droit, mais par la suite les studios vont être réticents à l'employer, et sa carrière sur l'écran va devenir anecdotique, avec quelques films épars, dans lesquels elle n'est plus la tête d'affiche. Elle est encore l'héroïne de téléfilms, comme Le Droit de mourir, un film sur l'euthanasie qui lui vaut une nomination aux Golden Globes de la meilleure actrice, et dont elle dira être le rôle dont elle est la plus fière. En cette même année 1987, elle sort un single de dance music, This Girl's Back In Town, avec un certain succès, mais elle ne renouvelle pas l'expérience. En 1997 elle retourne à Broadway, vedette dans Victor/Victoria, reprenant le rôle déjà tenu par Julie Andrews et Liza Minelli. Entre téléfilms et épisodes ou rôles plus récurent dans des séries, elle reste très présente à la télévision. On peut la voir parfois encore au cinéma, comme dans l'énorme succès La Revanche d'une blonde avec Reese Witherspoon (2001).
Il aurait été stupide d'avoir fait carrière sur sa beauté sans en tirer des profits supplémentaires. En 1984, un livre puis une série de vidéos de secrets de beautés lui rapportent de confortables revenus complémentaires, et sa ligne de perruques est un gros succès. En 2007, elle devient égérie des cosmétiques Mac, avec une ligne de produits emballés dans un packaging tigré pour célébrer sa beauté féline et sensuelle.
Après avoir divorcé de Patrick Curtis, son pygmalion, en 1972, elle épouse en 1980 le réalisateur, producteur, scénariste et photographe franco-américain André Weinfeld, qui produit plusieurs spectacles pour elle à Las Vegas. Elle en divorce en 1990, se remarie en 1999 avec Richard Palmer, dont elle divorce huit ans plus tard.