Ses bougies, elle aurait sans aucun doute aimé les souffler auprès de ses deux parents.Sara Giraudeau , qui fête ses 38 ans le mardi 1er août 2023, a malheureusement perdu son père, Bernard Giraudeau, en juillet 2010. Le temps passe mais la douleur reste intacte. Pour autant, la comédienne aux deux Molières n'oublie pas qu'elle a eu du mal à faire ses preuves, en tant qu'actrice, auprès de son papa. "Quand j'ai annoncé quelle était ma vocation, la seule chose qu'il a fait de négative, c'est le silence, se souvient-elle, comme le rappelle Paris Match. Pas de soutien. Rien. Alors, tu continues et tu te dis : 'Je vais faire confiance à ma mère' [Anny Duperey, NDLR.]."
Tout a changé avec la maladie
Sara Giraudeau a reçu son premier Molière, celui de la révélation théâtrale pour La valse des pingouins, alors que son père était dans la salle... et qu'il versait quelques larmes de fierté. Elle avait, alors, 21 ans. Depuis plusieurs années, elle savait que le temps était compté puisque le cancer de l'acteur s'était déclaré en 2000 et l'avait obligé, entre autres, à subir une ablation du rein gauche. "Il était insupportable, coléreux, impatient, soulève-t-elle. Tout a changé avec la maladie, il est devenu beaucoup plus ouvert. Il a appris à aimer."
Il arrive qu'on ait envie de distribuer des claques
Bernard Giraudeau et Anny Duperey ont été en couple pendant 18 ans. Ils ont eu ensemble Gaël en 1982 puis Sara en 1985. Malgré son "silence", c'est Bernard Giraudeau qui a lancé la carrière de sa fille cadette en lui confiant le rôle de la "petite demoiselle" dans le film Les caprices d'un fleuve, alors qu'elle avait 11 ans. Depuis, la comédienne a largement fait ses preuves, loin de sa mère comme de son père. Ce qui explique qu'elle a souvent refusé de prendre la pose avec ses parents, et qu'elle a parfois un peu de mal à n'entendre parler que d'un seul et même sujet. "Quand on a donné ses tripes sur scène et que les gens ne vous parlent que de vos parents en sortant, il arrive qu'on ait envie de distribuer des claques" confesse-t-elle. À bon entendeur...