Invitée dans C à vous, ce lundi 20 novembre, Sandrine Josso, députée MoDem élue de Loire-Atlantique, a pu revenir sur l'agression qu'elle a subie. Depuis vendredi soir dernier, Joël Guerriau (Horizons) a été mis en examen pour avoir drogué celle-ci, en vue de l'agresser sexuellement. Au terme de sa garde à vue, le politique a été présenté à un juge d'instruction qui l'a mis en examen pour "administration à une personne, à son insu, d'une substance de nature à altérer son discernement ou le contrôle de ses actes pour commettre un viol ou une agression sexuelle", ont indiqué le parquet et son avocat. Sur le plateau de C à vous, Sandrine Josso, gênée à la vue de la photo de son agresseur, est revenu sur cette troublante soirée dont elle ressort traumatisée.
"On peut tous subir ce que j'ai subi", a-t-elle fait savoir devant Anne-Elisabeth Lemoine et son équipe. C'est la première fois que Sandrine Josso prend la parole publiquement depuis les faits. Elle accuse le sénateur Joël Guerriau de l'avoir droguée en vue de l'agresser sexuellement, et révèle avoir "cru mourir" lors de la soirée pendant laquelle elle dit avoir ingéré de l'ecstasy à son insu. Elle avait alors bu une coupe de champagne, au goût altéré selon elle, ainsi qu'une fajitas là aussi bizarrement sucrée. Aujourd'hui, elle est "en post-trauma". "Je sursaute tout le temps", a notifié Sandrine Josso, qui au-delà de parler d'elle, entendait surtout vouloir alerter sur "le fléau" de la soumission chimique, dont "on ne peut plus détourner le regard".
Le sénateur de 66 ans Joël Guerriau a été mis en examen vendredi soir, soupçonné d'avoir drogué à son insu Sandrine Josso, en vue de l'agresser sexuellement, accusations démenties par son avocat. L'homme maintient la thèse de "l'erreur de manipulation". Le président du Sénat, Gérard Larcher, a demandé à Joël Guerriau de "se mettre en retrait de toutes ses activités liées à son mandat", après sa mise en examen. Sollicité par l'AFP, le parquet de Paris a précisé que le contrôle judiciaire imposé au sénateur lui interdisait "de se rendre au domicile de la victime" et "d'entrer en contact avec les victimes et témoins".
Joël Guerriau reste présumé innocent des faits reprochés jusqu'à la clôture de ce dossier.