C'est une scène qui a choqué la France du foot et même au-delà. Le 21 novembre dernier, à peine quelques minutes après le coup d'envoi du très attendu match entre l'Olympique de Marseille et l'Olympique Lyonnais, l'une des stars de l'OM, Dimitri Payet, s'est effondré au sol alors qu'il allait tirer un corner. La raison ? Un individu mal intentionné lui a lancé une bouteille d'eau en plein visage alors qu'il était à proximité des tribunes. Match arrêté, imbroglio entre l'arbitre et les deux clubs et un Dimitri Payet sonné et plus en état de continuer la partie.
Un peu moins d'un mois après cet incident, qui a valu une lourde peine à son agresseur, le footballeur marseillais de 34 ans a tenu à écrire une tribune dans Le Monde afin de revenir sur cet évènement, qui est loin d'être isolé selon lui. "Depuis la reprise du championnat de Ligue 1, des scènes de violence se multiplient dans les stades. J'en ai été la victime la plus médiatisée, même si je ne suis pas le seul à avoir été agressé d'une façon particulièrement lâche et inacceptable", écrit-il. Toujours marqué par l'agression qu'il a subi, le mari de Ludivine va même jusqu'à poser les questions qui dérangent : "Ce sont les joueurs, c'est nous qui morflons. Et, en l'occurrence, c'est moi qui tire les corners. Je dois arrêter de les tirer ? Arrêter de jouer ? Dites-moi".
J'ai été autant blessé par la bouteille que par l'impression d'être le responsable des violences
Très remonté contre les instances décisionnelles, Dimitri Payet ne veut pas que sa prise de parole ne serve à rien. "J'aimerais que la réunion interministérielle sur la violence dans les stades (ndlr, prévue ce jeudi 16 décembre) ne soit pas sans lendemain", plaide-t-il. Près d'un mois après les faits, ce n'est plus tant la blessure physique que psychologique qui continue de faire souffrir le marseillais : "J'ai été autant blessé par la bouteille que par l'impression d'être le responsable des violences et de l'arrêt du match. Je dis stop ! Y en a marre", s'emporte-t-il.
Une prise de position courageuse de la part de Dimitri Payet. Victime de jets de projectiles depuis le début de la saison, l'attaquant marseillais souhaite que les choses changent rapidement et il n'hésite pas à taper du poing sur la table.
Retrouvez la tribune de Dimitri Payet en intégralité sur le site du Monde.