Chaque jour dans son émission Ça commence aujourd'hui (France 2), Faustine Bollaert endosse le rôle de confidente pour des dizaines de témoins écorchés par la vie. Mais elle-même cache aussi des douleurs qu'elle évoque bien peu souvent dans les médias. Exceptionnellement le mardi 5 septembre 2023, l'épouse de l'écrivain Maxime Chattam a accepté de se confier au micro de Louise Aubery pour le podcast InPower. Entre deux confidences professionnelles, elle a également abordé son enfance marquée par de nombreux complexes et une peur viscérale de la mort...
"J'étais une adolescente, une jeune femme très mal dans sa peau et qui avait été confrontée très, très tôt à la mort dans sa vie. Je suis toujours un peu frileuse quand j'évoque le sujet... J'avais une angoisse terrible de l'abandon. Le mot 'mort', on ne le dit pas. On dit : 'La personne est partie'", a-t-elle expliqué avec émotion. Alors qu'elle entre à peine dans l'adolescence, Faustine Bollaert côtoie déjà régulièrement la mort et a même plusieurs deuils à son actif. Une situation compliquée à vivre et qui l'a malheureusement marquée au fer rouge et quelque peu traumatisée. "J'ai eu une succession de deuils, y compris des gens très proches. J'ai touché la mort de près. La mort m'a vraiment accompagnée. J'ai des gens qui sont morts dans mes bras ! Quand je te dis que la mort m'a accompagnée, c'est que j'ai été confrontée à la mort de ma meilleure amie quand j'avais dix ans, de mon premier amour, de mes grands-parents...", a-t-elle ensuite révélé.
Il y a comme une urgence de vivre
Malgré tout, avant de se rendre compte de ce qu'implique la mort, la maman d'Abbie et de Peter reconnaît avoir d'abord été quelque peu "fascinée" par cet état irréversible. "Du coté de mon père, des gens sont morts dans un accident d'avion. J'ai été bercée, beaucoup, par la mort", a-t-elle affirmé. Un thème peu réjouissant qui l'a même suivie jusque dans ses études. "Pour mon mémoire de fin d'études, on devait piocher un sujet dans un chapeau et moi j'ai tiré la morgue... Je me suis dit : 'Fallait que ça tombe sur moi' et puis j'ai passé 15 jours dans une morgue à maquiller des personnes décédées et étonnement je suis fascinée par le milieu funéraire, c'est quelque chose qui m'a beaucoup hantée, habitée. (...) Et puis je me suis rendue compte que ça pouvait aller très vite. Le matin il y a, l'après-midi il n'y a plus, que tout peut basculer en une minute... C'est quelque chose de très anxiogène, très violent. Donc j'ai été très traumatisée. (...) Il y a comme une urgence de vivre", a-t-elle conclu.