Le 7 janvier dernier, Lucas, un collégien de Golbey (Vosges), s'est donné la mort dans sa chambre. Il n'était âgé que de 13 ans. L'adolescent n'en pouvait vraisemblablement plus d'être harcelé et de recevoir des attaques homophobes de la part de ses camarades à l'école, où il passait les trois quarts de son temps. Malgré les alertes de sa mère qui a appelé "au secours à plusieurs reprises" selon une proche de la famille pour RMC, l'établissement scolaire n'a pas su réagir. Les parents de Lucas vont déposer plainte contre X.
Ce suicide créé naturellement l'émoi en France. Très touché par cette histoire, le danseur Yanis Marshall est d'ailleurs intervenu sur le plateau de BFMTV jeudi 12 janvier pour confier sa peine. "Moi, ça me dégoûte personnellement qu'on en arrive à un stade où un gamin de 13 ans préfère mourir que continuer à vivre. Je n'ose même pas imaginer ce qu'il a dû vivre pour en arriver là, on sait que les gosses de cet âge-là ça peut être très cruels...", a-t-il déclaré.
J'ai changé 3 fois d'école
Yanis Marshall en sait tout de même quelque chose puisqu'il a lui aussi été confronté à la haine des autres lorsqu'il était plus jeune pour les mêmes raisons : son homosexualité. "Je suis passé par là à l'école, comme pas mal d'homosexuels. On m'a appelé Yanis la p*te toute mon enfance. C'était littéralement mon surnom dans ma ville, a-t-il rapporté. C'était une petite ville, j'ai grandi à Vallauris dans le sud de la France, Côte d'Azur, tout le monde se connaissait, j'ai changé à peu près 3 fois d'école quand j'étais enfant". Une période éprouvante causée par sa différence non acceptée, bien que la figure de la dernière saison de Star Academy précise n'avoir jamais été "dans la provoc' homosexuelle". "Mais c'est vrai que, dès un jeune âge, je faisais mes chorégraphies sous le préau pendant que les autres garçons jouaient au football (...) J'étais juste différent", a-t-il expliqué. Et comme Lucas, Yanis Marshall n'a, à l'époque, pas été soutenu par le corps enseignant. "Au final, ça a été ma mère qui m'a sorti de là, elle a elle-même fait virer des professeurs ou des surveillants qui n'avaient rien fait", s'est-il souvenu.
Pour Yanis Marshall, à 13 ans, il est cependant impossible d'être fondamentalement "méchant". "C'est plus de l'ignorance, un manque d'éducation de la part des parents, de vouloir aussi sûrement faire le beau devant d'autres sans se rendre compte du mal qu'on peut faire", estime-t-il. Ainsi, il souhaite encore croire qu'à cet âge-là, tout est encore "récupérable".