La nouvelle est difficile à digérer. Le samedi 7 janvier 2023, la France apprenait le suicide du très jeune Lucas, 13 ans, qui était scolarisé au collège Louis-Armand de Golbey, dans les Vosges. C'est dans cet établissement que l'adolescent était victime de "harcèlement commis par des élèves, en raison de son homosexualité, depuis plusieurs mois", comme le rappelait le procureur de la République, Frédéric Nahon, dans un communiqué. De toute part, l'émotion est palpable face à cette injuste tragédie.
Sur les réseaux sociaux, son visage pur, ses cheveux blonds, défilent sans fin, en même temps que les hommages. Pour beaucoup de célébrités, le suicide de Lucas, causé par le harcèlement répugnant de ses camarades, est insupportable. Christophe Beaugrand, notamment, a sommé la France et les Français d'enfin réagir. "A tous ceux qui pensent qu'il ne sert à rien de lutter contre l'homophobie à l'école, à tous ceux qui ne comprennent pas que des insultes peuvent tuer... regardez le visage de Lucas, 13 ans, victime de harcèlement homophobe, écrit le présentateur, papa d'un petit Valentin. Il s'est suicidé samedi dernier. Tristesse et colère."
Christophe Dechavanne, Jean-Luc Roméro, Isabelle Funaro, Jarry... beaucoup ont partagé leur émotion, en ligne, à la suite de la diffusion de cette nouvelle. Une enquête pour harcèlement sur mineur de moins de 15 ans a été ouverte après le suicide de Lucas, comme l'a annoncé le parquet d'Épinal, afin d'établir la réalité des faits dénoncés. La famille n'avait pas déposé plainte, mais Lucas et sa mère avaient fait état de moqueries à la rentrée de septembre. Les faits avaient été "immédiatement pris au sérieux par les équipes du collège, qui ont fait preuve d'une grande vigilance au quotidien, tout en conservant le lien avec l'élève et sa famille."
La maman de Lucas a rédigé une lettre qui a été lue, à voix haute, sur BFMTV. Elle promet, dans ces écrits, de consacrer sa vie à continuer le combat de son fils. "Lucas est une victime de plus, une victime de trop, explique-t-elle. Combien de marches blanches, combien d'enfants en souffrance et de familles cruellement touchées, et de frères et soeurs amputés, faudra-t-il encore pour que des actions concrètes soient vraiment enfin mises en places ? Nous vous remercions vraiment de tout coeur pour le temps d'antenne que vous consacrerez à rendre hommage à notre petit homme mais je vous en prie, vraiment. Laissez-moi pleurer dignement mon fils, laissez-moi du temps pour trouver le mot et la force nécessaire pour m'exprimer."