C'est l'un des plus grands athlètes français de l'histoire, mais il n'a peut-être pas toujours fait l'unanimité autour de lui. À 37 ans, Renaud Lavillenie continue de performer au plus haut niveau au saut à la perche, même si ses meilleures années sont sans doute derrière lui. Désormais, le grand champion s'appelle Mondo Duplantis, mais avant l'avènement du jeune suédois, c'est bien le natif de Barbezieux-Saint-Hilaire (Charente) qui dominait de la tête et des épaules la discipline. Le champion olympique a décidé de sortir une autobiographie, Je ne regrette (presque) rien (Solar, 2023) dans laquelle il revient sur son parcours hors du commun.
En pleine tournée promotionnelle, Renaud Lavillenie a accepté de répondre aux questions du Parisien ce jeudi. Le mari de la belle Anaïs Poumarat revient notamment sur son fonctionnement au quotidien et sur sa personnalité particulière. "J'ai écrit dans mon livre que le matin, en championnat, je ne prends pas de petit déj, je suis ainsi exempté de soupe à la grimace", lance-t-il en rigolant, avant de poursuivre : "Il faut accepter que l'athlétisme soit avant tout un sport individuel, quand tu es sur la piste, tu ne peux compter que sur toi-même (...) Alors on ne me voit pas au petit déj, tant pis si ça dérange. Je suis peut-être passé pour un c*nnard, c'est ainsi lorsque tu fais quelque chose qui n'est pas dans la norme."
Il y a des fois où je n'ai pas dû être apprécié dans ma façon de faire
Assumant totalement sa personnalité à part, Renaud Lavillenie a besoin de se mettre à l'écart, quitte à en fâcher certains. "J'ose imaginer qu'il y a des fois où je n'ai pas dû être apprécié dans ma façon de faire, j'étais très concentré sur moi-même, je ne passais pas de temps avec d'autres. C'est ma propre performance, qui fait que je réussis ou non mon championnat. Quand les autres décrochent des médailles, c'est bien pour eux, mais leurs résultats ne m'apportent rien à moi, personnellement", poursuit le père du petit Gabin, avec lequel il aime immortaliser d'adorables moments.
Sans filtre, Renaud Lavillenie comprend que sa personnalité ait pu déplaire à certains, mais il assume totalement son fonctionnement.