C'est un élément crucial pour la suite du procès de Pierre Palmade. Le 10 février 2023, l'humoriste a provoqué un accident de la route en conduisant sous l'influence de produits illicites, après trois soirées de débauche. En percutant de plein fouet le véhicule qui arrivait en face de sa Peugeot 3008, sur la route départementale de Villiers-en-Bière en Seine-et-Marne, le comédien a emporté avec lui une femme enceinte, son beau-frère et son neveu. La petite Solin-Hazal, qui devait naître le 14 mai 2023, est morte. Restait à établir si elle était née vivante avant de décéder ou si elle avait perdu la vie, dans le ventre de sa mère, avant l'accouchement qui a été pratiqué en urgence à l'hôpital.
L'enfant n'a à aucun moment présenté de signes de vie extra-utérine après sa naissance
La peine dont Pierre Palmade va écoper dépend grandement de cette information, puisqu'un "foetus ne dispose d'aucune personnalité juridique, contrairement à un bébé considéré comme vivant", comme le rappelle le Parisien. Une nouvelle expertise médicale, menée par un collège de trois experts agréés par la Cour de cassation, a été remise à la juge d'instruction le 8 août dernier. Résultat. "L'enfant n'a à aucun moment présenté de signes de vie extra-utérine après sa naissance. Tous les arguments indiquent que Solin-Hazal a été victime d'une mort foetale in utero dont la survenue peut être datée entre 21h50 et 22h10", rapporte le Parisien.
Selon les experts, la mort du bébé a été provoquée par une hémorragie, résultat du choc extrême de l'accident de voiture survenu le 10 février 2023. Pierre Palmade était, jusqu'à présent, dans l'attente de ces résultats, mis en examen pour "homicide involontaire". Il ne devrait conserver que des charges pour "blessures involontaires", la petite Solin-Hazal étant morte dans le ventre de sa mère. En terme de conséquence juridique, la différence est grande. L'acteur de 55 ans ne risquerait plus dix ans de prison mais entre cinq et sept.