La bataille médiatique qui oppose Bernard Arnault à la famille héritière du groupe Hermès rebondit de plus belle.
Désormais, c'est au tour de l'Autorité des marchés financiers, présidée par Jean-Pierre Jouyet, de monter au créneau en ouvrant une enquête sur les conditions dans lesquelles s'est déroulée la montée à hauteur de 17,1 % du groupe LVMH dans le capital de Hermès le 23 octobre dernier.
L'enquête visera à déterminer les conditions d'acquisition des parts de LVMH ainsi et examinera les mouvements des actions enregistrés par Hermès les jours précédents l'annonce de cette opération financière qui a surpris la maison familiale qui tient à son indépendance.
Avant l'annonce de sa montée en puissance, LVMH détenait 4,9 % du capital d'Hermès. Et lors de sa manoeuvre, il semblerait que LVMH se soit défait d'une obligation de déclarer le franchissement de certains seuils (de 5, 10 et 15%) grâce à un tour de passe-passe : l'intervention d'intermédiaires (en l'occurence des banques), pour racheter au fur et à mesure des actions Hermès.
Serein, le groupe LVMH a annoncé être "convaincu que cette enquête permettra en effet d'établir que, comme il l'a toujours affirmé, et contrairement au procès d'intention que certains lui ont fait, qu'il a, au cours de ces opérations, scrupuleusement respecté la réglementation en vigueur".
Interrogé sur RMC, Jean-Pierre Jouyet a annoncé que la manoeuvre de LVMH n'était pas illégale mais que l'AMF allait se pencher sur cette affaire.
A suivre donc...