Il ne s'agit pas de sa compagne mais d'une amie très proche qui n'a pas été blessée, n'a pas été retrouvée avec des traces de sang ni de coups. Voilà en substance la première réaction de Nicolas Douchez par la voix de son avocate. Placé en garde à vue au commissariat du 17e arrondissement de Paris au matin du jeudi 26 octobre, après l'intervention de police secours dans un appartement de la rue Carnot située dans le chic quartier de l'Etoile, l'ancien gardien de but du PSG qui évolue depuis juillet 2016 au RC Lens, est ressorti à la mi-journée du vendredi 27 octobre.
Lors de la conférence de presse qui s'est déroulée dans la soirée, Me Caroline Toby, l'avocate du footballeur de 37 ans, a déclaré que son client souhaite "rétablir la vérité" sur les faits qui lui sont reprochés, insistant sur "l'absence de blessures, de coups, de traces de sang". "Il y a eu des constatations policières, une enquête et une confrontation à l'issue desquelles aucune blessure, aucune trace de sang, de coups, n'ont été constatées", a-t-elle indiqué. L"'amie" de Nicolas Douchez âgée de 27 ans n'a pas souhaité faire évaluer ses blessures par l'unité médico-judiciaire ni déposer plainte. L'avocate du gardien lensois revient sur le déroulement de la soirée marquée par "une engueulade". "Il y a eu des mots, peut-être forts, qui ont fait qu'un voisin a probablement appelé les services de police. Et puis voilà", a-t-elle avancé.
"Nicolas Douchez est assez meurtri par la violence des propos" rapportés dans la presse et "se réserve le droit de saisir la justice" quant à ces "allégations mensongères et profondément choquantes", a encore ajouté Me Toby. Le gardien de but, papa d'un petit Valentin né en mai 2007, est placé sous contrôle judiciaire avec interdiction de prendre contact avec la plaignante. Il sera jugé devant le tribunal correctionnel de Paris pour "violences en état d'ivresse" envers une femme en février prochain.
De son côté, l'entraîneur du RC Lens a été contraint de réagir à cette délicate affaire lors d'une conférence de presse organisée à trois jours du match contre Châteauroux. Bombardé de questions par les journalistes, Eric Sikora a déclaré : "Il y a des faits qui ont été relatés. Je n'excuse pas mais j'attends de savoir ce qu'il s'est vraiment passé. Et si ça s'est vraiment passé, c'est grave. (...) J'attends d'avoir sa version. Il y a la version de l'autre personne. J'attends avant de me prononcer." L'entraîneur a également évoqué sa relation avec son gardien de but : "C'est quelqu'un avec qui j'ai des bonnes relations. Je n'ai jamais eu de soucis à l'entraînement. Après dans la vie en dehors, je ne suis pas avec lui, je ne sais pas ce qu'il fait."