Incarcéré depuis octobre 2016 à la prison de Fleury-Mérogis (Essonne) à la suite de la plainte pour viol aggravé et violences volontaires aggravées d'une jeune Française de 20 ans, le chanteur marocain Saad Lamjarred va peut-être pouvoir préparer sa défense en homme libre.
L'AFP affirme, selon des "sources concordantes" que "la justice française a ordonné jeudi la remise en liberté, sous bracelet électronique, de la star de la pop au Maroc Saad Lamjarred". Jusqu'à présent, ses précédentes demandes dans ce sens avaient été rejetées par la justice, sans doute de peur que le chanteur ne quitte le pays avant son procès... Une hypothèse qui s'explique par une affaire similaire de viol présumé aux États-Unis en 2010, dans laquelle le jeune homme de 32 ans n'avait jamais été jugé au pénal, ayant fui le territoire américain, et qui s'était finalement soldée par un accord financier l'an passé.
Toutefois, "le parquet de Paris a fait appel de cette décision de mise en liberté et une nouvelle audience doit se tenir mardi à la cour d'appel". Nul doute que pour Saad Lamjarred, représenté par le très médiatique avocat Éric-Dupond Moretti et dont les frais de justice sont payés par le roi du Maroc, l'espoir que cet appel soit rejeté et qu'il puisse retrouver la liberté est fort. Le site du HuffPost Maroc affirme avoir contacté l'avocat qui a déclaré : "Saad Lamjarred sort ce soir de prison, il sera en liberté sous surveillance électronique. Pour le moment, il reste donc en France."
Le chanteur est accusé d'avoir sexuellement agressé une jeune femme dans sa chambre d'hôtel à Paris, sur les Champs-Élysées, quelques jours avant son concert programmé au Palais des Congrès, finalement annulé et qui a mis sa productrice dans la détresse.
Saad Lamjarred, qui nie le moindre viol, reste présumé innocent des faits qui lui sont reprochés jusqu'au jugement définitif de cette affaire.
Thomas Montet