Le 18 janvier 2021, à l'annonce de la disparition de Jean-Pierre Bacri, tous les regards étaient tournés vers Agnès Jaoui, cinéaste qui avait partagé sa vie et dont il était resté très proche jusqu'à la fin. Mais si le duo fonctionnait toujours main dans la main pour le grand écran, les acteurs se tenaient éloignés l'un de l'autre d'un point de vue sentimental. Jean-Pierre Bacri partageait la vie d'une autre femme, discrète et dans l'ombre du monument de cinéma : Alexandra. Une âme soeur toujours présente auprès de lui et avec qui Agnès Jaoui entretenait de bonnes relations. Dans Le Bougon Gentilhomme, l'ouvrage de Valérie Bénaïm et Sandra Freeman publié aux éditions L'archipel en début d'année, on en apprend d'ailleurs plus sur le caractère discret de la dernière femme de la vie de Jean-Pierre Bacri : "Elle n'est pas une femme d'image et prête sa voix pour du doublage ou du documentaire. Décrite comme douce et calme, elle est délicate et discrète, mère de deux filles auxquelles Jean-Pierre Bacri va s'attacher."
Preuve de l'osmose entre Agnès Jaoui et Alexandra, Jean-Pierre Bacri les avait à ses côtés tout au long de son combat contre la maladie : "Alexandra et Agnès se sont merveilleusement occupées de Jean-Pierre à partir du moment où il a su qu'il était de nouveau malade." Chez Alexandra, Jean-Pierre Bacri avait trouvé un équilibre : "Il se nourrit de sa douceur, de son sourire, de sa bonté, qui vont aussi le pousser à évoluer. Jean-Pierre gagne encore en sobriété, il est moins intempestif, plus mesuré." Leur romance a duré "quelques années" avant de se transformer en "une amitié solide."
Roi du cinéma, Jean-Pierre Bacri s'est éteint à l'âge de 69 ans le 18 janvier 2021. Emporté par un cancer, l'acteur avait caché sa maladie à tout le monde, sauf aux plus proches. L'un des médecins qui l'a soigné avait d'ailleurs témoigné et souligné sa bravoure : "Je fais partie de cette équipe de malheureux médecins qui l'ont accompagné ces derniers mois. Je dis malheureux parce qu'on aurait bien voulu faire plus pour lui. [...] On l'a trouvé comme dans ses films. Il a exigé d'être traité comme tout le monde. Il a fait preuve d'un grand courage, parce que la fin n'a pas été facile. Il fallait négocier. Parfois il disait non, alors on devait argumenter. On a eu des dialogues qui ressemblaient un peu à ceux qu'il y avait dans ses films." Jean-Pierre Bacri est resté lui-même jusqu'au bout.