
Jean Benguigui s’est imposé au fil des années comme une figure incontournable du cinéma et du théâtre français, grâce à une carrière riche en émotions, en nuances et en engagements personnels. Né dans un univers où la scène et l’écran se confondent, il a su, dès ses débuts, capter l’attention par son jeu authentique et sa capacité à incarner des personnages aux destins variés. Il a joué dans de nombreux films et pièces de théâtre, et a exploré avec brio avec talent des rôles allant du comique au dramatique. Cependant, derrière cette carrière jalonnée de succès se cachent aussi des combats personnels difficiles… Ces dernières années, Jean Benguigui a dû faire face à des problèmes de santé qui ont quelque peu freiné ses activités professionnelles. Confronté à des soucis médicaux récurrents, l’acteur a vu son emploi du temps et ses engagements artistiques chamboulés. Il a d'ailleurs confié à nos confrères du Parisien dans une interview parue ce jour, dimanche 23 février que même s'il "va bien", il a dû renoncer à Visites à Mister Green, une pièce qu'il a jouée entre fin janvier et début février au Théâtre de Passy, dans le 16ème arrondissement de Paris.
La raison ? "Trop fatigué par sa dialyse", écrivent nos confrères au sujet de l'acteur de "ce petit homme de 80 ans" qui a déjà été confondu avec l'acteur américain Dany Devito mais aussi Joe Pesci. Nos confrères indiquent que le comédien a tenté de remonter sur scène "alors qu'il est sous dialyse trois jours par semaine, et qu'un trac fou lui provoque des taches sur les avant-bras". "C'est dur. Ni le métier, ni l'âge ne préservent de la peur de jouer. Quand je ne travaille pas, c'est aussi cette souffrance-là qui me manque. C'est peut-être ça le bonheur. Pas de souffrir, mais de rester dans le circuit. Les acteurs, c'est comme les mouches avec le miel. C'est le rôle qui nous attire", a confié au Parisien Jean Benguigui. Et d'ajouter : "J'ai eu des problèmes de santé, une tamponnade, un infarctus. Résultat des courses : j'ai perdu mes reins, je n'ai plus de reins. Je suis en dialyse trois fois par semaine". Mais l'acteur n'a pas décidé de prendre sa retraite pour autant même s'il reconnait que "Trois jours sans pouvoir travailler. C'est difficile pour répéter. C'est un peu téméraire". Il a pourtant réussi à trouver un peu de temps pour tourner dans un épisode de Capitaine Marleau, "prochainement à l'antenne".

Il a choisi d'être honnête avec Josée Dayan, la réalisatrice : "Je lui dis que je suis à l'hôpital trois fois par semaine, elle me répond : 'Je m'en fous'. Je lui parle des assurances, elle me répond : 'Je les emmerde'. Elle a des cojones énormes. J'ai tourné quelques jours entre les dialyses". "Même donner une interview, c'est pas mal à mon âge ! Quand tu vas avoir 81 ans comme moi (en avril), tu as beaucoup de copains qui ne sont plus là. Et on t'appelle quand quelqu'un meurt pour donner ta réaction. Là, ça pue le sapin quand même", a-t-il poursuivi toujours au Parisien. Et de conclure sur les années qui passent… "Ça va du Jeannot, je sais pas pourquoi, à Monsieur Benguigui. On me parle comme si j'étais mort. Ma grand-mère vous adorait. Là, tu commences à perdre tes nerfs", a-t-il terminé au sujet des personnes qui le reconnaissent dans la rue.