Des mauvaises langues prétendaient que le pilote n'avait pas plu à la direction de TF1, mais la programmation prochaine de ce docu-magazine (13 juillet en deuxième partie de soirée) ferme le clapet des détracteurs.
Dans une conférence de presse tenue ce mercredi, la productrice ALJ et Silvia Kahn, la directrice des programmes ont défendu cette nouvelle émission adaptée d'un format belge.
Ce qui vous attend dans le premier numéro...
Sans vous dévoiler le pilote, sachez que ce programme vous réserve du dépaysement. Pour rappel, trois familles françaises partent dans trois tribus dites primitives, en apprenant la destination seulement une fois à l'aéroport : elles se rendront en Equateur, en Papouasie et en Ethiopie. Ces trois familles ont un profil très différent : des bourgeois très fusionnels qui veulent partir une dernière fois tous ensemble avant que les enfants quittent le nid (direction Ethiopie). Une famille très modeste (père au chômage et mère smicarde) qui se retrouve en Papouasie. Une famille de Marseillais (avec une fillette de 11 ans) dont le père est un ancien légionnaire (direction Quito en Equateur).
La rencontre entre les Occidentaux et ces tribus vous surprendra et leur adaptation, parfois difficile, vous touchera... ou vous agacera. Poussées dans les retranchements des idées préconçues de leur culture, ces familles vont être frappées de plein fouet par ces modes de vie particuliers : tribus de chasseurs, d'agriculteurs ou de guerriers, scarifications, modes de vie différents selon le sexe et l'âge, nourriture différente, coutumes étonnants... Un autre monde !
A noter que dans le tout dernier épisode, deux des tribus (ou plutôt leurs représentants) vont passer une semaine en France, chez les familles qu'ils ont précédemment accueillies dans leur village respectif : là encore, dépaysement assuré pour les Papous et les Ethiopiens. Alexia a confié que tout le monde était ravi de rentrer chez lui après cette immersion dans le monde occidental !
Ces familles voulaient de l'aventure ? Elle vont être servies. Une phrase pour résumer tout cela ? "Mais qu'est-ce que je fais là ?" dixit l'une des adolescentes en plein désarroi !
Télé réalité ? Magazine ? Documentaire ?
Un journaliste a soulevé la question et le débat a duré : alors que la direction du programme qualifie Bienvenue dans ma tribu de magazine-documentaire, l'impression qui s'en dégage est plutôt de voir une télé-réalité. Et pourtant, non. Alexia Laroche-Joubert, qui maîtrise parfaitement les codes de la télé-réalité (elle l'a importée en France il y a dix ans avec Loft Story), est formelle : si les codes télévisuels ont évolué (le point de vue, la narration et les points forts mis en exergue) au point de flirter avec le genre télé-réalité, ce programme n'en est pas, notamment parce qu'il n'y a pas de gain. Bienvenue dans ma tribu vous divertira en vous permettant d'en apprendre davantage sur ces cultures diverses : c'est ce que Silvia Kahn appelle "un programme de découverte". Et que dire des explications parfois superficielles des modes de vie ? Kahn a la réponse : "Notre objectif n'est pas de tout intellectualiser".
Alors, pour que tout le monde soit content, appelons cela un... mag-docu-réalité !
Un casting choisi
La production a choisi trois familles au mental solide. Des personnes ciblées pour permettre une identification du téléspectateur sans verser dans les stéréotypes. Parmi les centaines de candidatures, le choix s'est finalement porté sur ces trois familles qui ont immédiatement conquis la production... ou presque. L'une d'entre elles est en fait "une famille de secours" qui a permis de dépanner un foyer qui s'est désisté quelques semaines avant le lancement, en raison d'un drame familial.
Le respect des valeurs
Le choix des tribus s'est fait l'année dernière et le tournage a eu lieu en décembre (pour la Papouasie et l'Ethiopie) et en février (pour l'Equateur). ALJ a fermement souhaité que ces lieux d'immersion soient différents de ceux choisis par les versions étrangères du programme (qui existe déjà dans plusieurs pays européens). Mais surtout, il fallait veiller à ce que l'authenticité soit palpable et ne pas être amené à modifier quoique ce soit au quotidien de ces habitants. Et c'est d'ailleurs pour éviter une quelconque perturbation, que l'équipe technique était limitée une quinzaine de personnes dont les interprètes (rappelons qu'il n'y a pas d'animateur, mais seulement une voix off, contrairement à Rendez-vous en terre inconnue). Si le montage final pourrait paraître caricatural, le rendu se veut aussi fidèle que possible à la réalité. Une réalité qu'Alexia connaît bien pour avoir souvent voyagé avec sa mère, la grande reporter Martine Laroche-Joubert.
Précisons d'ailleurs que les tribus sélectionnées sont certes primitives mais pas coupées de la civilisation puisqu'elles ont des contacts réguliers avec "le monde extérieur" (les enfants sont scolarisés par exemple).
Une relation donnant-donnant
A l'instar des tournages de Koh Lanta, le tournage de Bienvenue dans ma tribu a permis aux tribus concernées de jouir d'une amélioration du style de vie. Si la production n'a pas donné d'argent aux clans, elle s'est en revanche investie dans la réfection d'une école, dans l'achat de bétail et dans la mise à disposition de soins médicaux.
Programme de découverte, Bienvenue dans ma tribu vous réserve son lot de surprises, émotions, rires et larmes. A découvrir dès le mardi 13 juillet en deuxième partie de soirée sur TF1 et pour les cinq semaines suivantes !