On les pensait séparé par la vie... mais ça ne sera pas pour tout de suite. Patrick Antonelli, condamné à retourner derrière les barreaux, a profité des fêtes de fin d'années en famille avant de rejoindre la case prison. Sur son compte Instagram, Amel Bent a raconté son réveillon du nouvel an, le 31 décembre 2020, passé dans les bras de son époux. Et loin de leurs deux filles, Sofia et Hana. "7e 'bonne année' avec mon crush, détaille-t-elle. 2e fois qu'elles ne dorment pas avec nous depuis leur naissance. Elles sont heureuses chez mamie couscous et nous, un peu mélancolique sans elles ce soir." Ce qui n'a pas empêché les parents, heureusement, de faire un brin la fête.
Il faudra, bientôt, s'habituer à être loin les uns des autres. Jugé pour "corruption", "modification frauduleuse d'un système de données" et "obtention frauduleuse de document administratif" par le tribunal correctionnel de Nanterre, Patrick Antonelli a écopé d'une peine de quatre ans de prison, dont deux avec sursis sans probation. Le verdict est tombé le 8 juillet 2020 mais un mandat de dépôt différé a permis au mari d'Amel Bent de retourner à son domicile pour profiter, autant que faire se peut, de Sofia - bientôt 5 ans - et d'Hana - 3 ans. Ainsi que des vacances d'été. Le gérant d'auto-écoles avait pourtant préparé ses affaires au cas où...
L'injustice frappe tellement les vies ces temps-ci
Amel Bent se plongerait bien dans le travail pour oublier qu'elle sera bientôt seule avec ses filles. Mais comme tous les acteurs du secteur culturel, elle attend un geste du gouvernement - gestes qui ont été extrêmement peu nombreux depuis le mois de mars 2020. Alors qu'elle cartonne avec Jusqu'au bout, son duo avec Imen Es, elle n'a presque jamais pu le chanter sur scène. "Si je n'exprime pas mon désarroi et ma colère concernant la situation actuelle des artistes, ce n'est pas par absence de conviction, bien au contraire, expliquait-elle. Les décisions du gouvernement à l'égard des gens qui font notre culture, notre joie et notre fierté sont injustes et injustifiées. Et notre monde va terriblement en souffrir. Mais l'injustice frappe tellement les vies ces temps-ci que je n'arrive même plus à me plaindre pour ma propre vie ou celle de qui que ce soit d'ailleurs. Je vois du pire que moi, du pire que l'autre, à chaque clic. Et c'est ce qui m'empêche de m'indigner pour moi-même. J'aimerais dire ma colère, mais je n'y arrive pas..."