Anita Ekberg, icône de la Dolce Vita : 80 ans, un peu seule, mais sans regret

Sa silhouette pulpeuse dans la fontaine de Trevi à Rome continue d'hanter les esprits. Plus de cinquante ans après la sortie de La Dolce Vita de Federico Fellini, son héroïne Anita Ekberg reste une icône mythique. A l'aube de ses 80 ans, la comédienne suédoise revient sur son existence pour le journal Corriere della Sera. Extraits.

Hospitalisée à Rome pour un long séjour après s'être cassé le fémur gauche il y a un an et le droit au mois d'août, Anita Ekberg s'apprête à fêter ses 80 ans. Admettant se sentir un peu seule, elle précise : "Mais je n'ai pas de regrets. [...] J'ai gagné et j'ai perdu. Je n'ai pas de mari, ni d'enfants." Au mois de juillet 2009, la star avait également dû être hospitalisée pour un malaise.

Avec fierté et nostalgie, l'ancienne miss Suède se souvient de La Dolce Vita : "Ce n'était pas un grand film. Ce film existe grâce à cette scène extraordinaire [celle de la fontaine]. Dans cette scène, il y avait moi et Marcello [Mastroianni]. En vérité, plus moi que lui. J'étais très belle. Je le sais." Si elle se vante de sa performance sensuelle dans la peau de Sylvia, son regard sur le présent est mélancolique : "Les journées sont d'une longueur infinie." Et elle critique au passage le chef d'Etat d'Italie qui cumule les polémiques, Silvio Berlusconi : "La télé [...], toujours à parler de votre Premier ministre cochon. Mais pourquoi l'avez-vous élu toutes ces années ?"

Épouse de l'acteur britannique Anthony Steel dont elle divorcera en 1959, cette comédienne à la plastique de rêve a également joué dans Boccace 70 ou encore Intervista. En 1998, elle apparaît dans son dernier long métrage, Le Nain rouge, mais en 2002, on peut aussi la voir dans Il bello delle donne, une série télévisée.