Sir Anthony Hopkins lors de l'avant-première du film Hitchcock le 9 décembre 2012© Abaca
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Après avoir incarné Hitler dans le téléfilm The Bunker, l'artiste Picasso sous la direction de James Ivory, ou le président Nixon pour Oliver Stone, Anthony Hopkins se retrouve une nouvelle fois dans la peau d'une personnalité historique : Alfred Hitchcock. L'acteur détenteur d'un Oscar pour son interprétation mythique d'Hannibal Lecter dans Le Silence des Agneaux a été choisi pour être le maître du suspense, dans un biopic qui retrace sa relation avec son épouse, Alma Reville lors du tournage de Psychose. En évoquant son rôle pour le supplément du Journal du dimanche, Version Femina, la star de 75 ans se souvient de ses premiers temps dans le monde du cinéma.
En 1979, Anthony Hopkins rencontre Alfred Hitchcock, quatre mois avant sa mort. Il se souvient de cet homme, ce génie artistique qui "paraissait très incommodé par son obésité". Anthony a 41 ans à l'époque et avait déjà rencontré Janet Leigh, James Stewart et John Wayne à Los Angeles. Lui qui rêvait de devenir un acteur connu n'a pas tarder à l'être grâce à la télévision, mais la réussite est à double tranchant : "Ces premiers succès me sont montés à la tête. Je suis vite devenu un monstre d'arrogance, odieux et infréquentable. Il faut dire qu'à l'époque, je buvais énormément. Je me suis très mal conduit. Quand on est jeune, on croit pouvoir tout se permettre sans avoir à en payer les conséquences. Quel leurre ! Le 29 décembre 1975 au matin, il y a eu un déclic. J'ai décidé d'arrêter de boire, ce qui m'a sauvé la vie."
Avec le temps et le recul, Anthony Hopkins peut savourer sa vie, qu'il qualifie d'incroyable. Il porte néanmoins un regard douloureux sur le père qu'il est, et a été : "Je n'ai jamais été un père à la hauteur. Mes parents m'ont mis en pension très jeune et nous n'avons jamais été proches. C'est la même chose avec ma fille unique [Abigail, 44 ans, chanteuse et actrice qu'il a eue d'un premier mariage, avec Petronella Barker] qui est une femme compliquée, talentueuse et un brin excentrique, comme moi. Elle s'est fait une raison, et moi aussi."
Hitchcock, en salles depuis le 6 février
En 1979, Anthony Hopkins rencontre Alfred Hitchcock, quatre mois avant sa mort. Il se souvient de cet homme, ce génie artistique qui "paraissait très incommodé par son obésité". Anthony a 41 ans à l'époque et avait déjà rencontré Janet Leigh, James Stewart et John Wayne à Los Angeles. Lui qui rêvait de devenir un acteur connu n'a pas tarder à l'être grâce à la télévision, mais la réussite est à double tranchant : "Ces premiers succès me sont montés à la tête. Je suis vite devenu un monstre d'arrogance, odieux et infréquentable. Il faut dire qu'à l'époque, je buvais énormément. Je me suis très mal conduit. Quand on est jeune, on croit pouvoir tout se permettre sans avoir à en payer les conséquences. Quel leurre ! Le 29 décembre 1975 au matin, il y a eu un déclic. J'ai décidé d'arrêter de boire, ce qui m'a sauvé la vie."
Avec le temps et le recul, Anthony Hopkins peut savourer sa vie, qu'il qualifie d'incroyable. Il porte néanmoins un regard douloureux sur le père qu'il est, et a été : "Je n'ai jamais été un père à la hauteur. Mes parents m'ont mis en pension très jeune et nous n'avons jamais été proches. C'est la même chose avec ma fille unique [Abigail, 44 ans, chanteuse et actrice qu'il a eue d'un premier mariage, avec Petronella Barker] qui est une femme compliquée, talentueuse et un brin excentrique, comme moi. Elle s'est fait une raison, et moi aussi."
Hitchcock, en salles depuis le 6 février