De nombreux footballeurs se sont fait avoir par le passé mais certains continuent de se faire piéger.
Alors qu'il pensait s'être rapproché d'un mannequin avec qui il a échangé virtuellement de 2018 à 2019, Anthony Martial s'est finalement fait avoir par une femme qui l'a fait chanter avec des vidéos intimes, dont sa compagne, et mère de ses deux enfants, Mélanie Da Cruz, a par la suite dit être au courant.
Une peine de huit mois de prison avec sursis a été infligée vendredi 20 novembre 2020 à cette femme accusée d'avoir tenté de faire chanter l'attaquant français de Manchester United, a appris l'AFP, de source judiciaire à Nancy. Le tribunal correctionnel de Nancy a été au-delà des réquisitions du procureur de la République François Perain qui avait réclamé six mois avec sursis à l'encontre de cette femme, qui devra également payer "un euro de dommages et intérêts" au footballeur.
Anthony Martial n'a pas été le seul sportif victime de cette femme, a expliqué M. Perain à l'AFP. L'un d'eux, un basketteur de l'équipe de France, a ainsi préféré payer, a ajouté la même source. L'international de football a, lui, déposé une plainte en juillet 2019 contre cette femme qui apparaissait sur le réseau social Instagram en mannequin voyageant à travers le monde. En fait, c'est une chômeuse de 30 ans vivant près de Nancy du RSA.
Entre 2018 et 2019, selon cette femme, le footballeur et elle avaient échangé régulièrement des messages et surtout des vidéos intimes. La jeune femme avait menacé de publier ces images quand le joueur lui a envoyé un SMS pour mettre un terme à l'histoire virtuelle. "J'ai beaucoup de photos compromettantes, soit tu paies, soit je balance tout à la presse", était-elle accusée d'avoir écrit.
Lors de l'audience, en octobre, l'avocat de la prévenue avait réfuté la "tentative de chantage" et avait, selon l'Est Républicain, mis en exergue l'absence d'expéditeur et de date sur la capture d'écran du message présentée par l'accusation. Ce message a matérialisé la tentative de chantage, avait en revanche considéré François Perain, qui avait également mis en exergue une fraude au RSA. Dans cet aspect connexe du dossier, le tribunal a d'ailleurs donné raison au parquet et a ordonné la confiscation de tous les scellés, à savoir de très nombreux articles de luxe saisis au domicile de cette femme.