Il avait eu le droit en 2023 à un film sur sa vie baptisé "A la belle étoile", et dans lequel le youtubeur Just Riadh jouait son rôle. Le pitch ? "Depuis son plus jeune âge, Yazid n’a qu’une passion, la pâtisserie. Elevé entre famille d’accueil et foyer, le jeune homme s’est forgé un caractère indomptable. D’Epernay à Paris en passant par Monaco il va tenter de réaliser son rêve : travailler chez les plus grands chefs pâtissiers et devenir le meilleur". L'histoire, c'est celle de Yazid Ichemrahen, considéré comme le petit prince de la pâtisserie et sacré champion du monde 2014 en desserts glacés. Actuellement en poste au Royal Monceau-Raffles, un palace du VIIIème arrondissement de Paris, le pâtissier a fini l'année 2024 avec une condamnation par la justice française. En septembre 2024, il avait été condamné à six mois de prison avec sursis, 6 000 euros d’amende et deux ans d’inéligibilité pour avoir organisé un faux cambriolage chez lui, dans le but "de récupérer plusieurs dizaines de milliers d’euros des assurances", comme l'ont rappelé nos confrères du Parisien.
Pour comprendre cette condamnation, il faut remonter en février 2022, dans le XVIème arrondissement parisien, quand Yazid Ichemrahen dépose plainte et déclare à la police qu'il vient de rentrer chez lui et a découvert qu'il avait été cambriolé. "Il dresse le préjudice : des vêtements de luxe, des bijoux, une montre. Il assure aussi que les clés de son Audi RS6 ont été volées", détaille Le Parisien. Le hic ? Les enquêteurs analysent les caméras de vidéosurveillance de son immeuble qu'il a quitté la veille du fameux cambriolage et voient juste après son départ qu'un homme, "capuche sur la tête pour masquer son visage, entre dans le hall du bâtiment puis en repart environ une demi-heure plus tard avec deux sacs-poubelle remplis". Son Audi RS6 a elle aussi quitté sa zone d'habitation et est localisée dans un parking près des Champs-Élysées dont la sortie sera payée avec une carte bancaire… de Yazid Ichemrahen. "Une CB qui, elle, n’avait pas été déclarée volée", précisent nos confrères. Il finit alors par reconnaître les faits en garde à vue et explique avoir des "difficultés financières". Il avait d'abord fait appel de sa condamnation avant de finalement se désister de son appel et d'être donc définitivement reconnu coupable.
Contacté à l'époque de sa condamnation par nos confrères du Parisien, il clamait alors son innocence. "C’est une injustice qui m’a empêché de dormir pendant des mois. J’ai perdu plus de 700 000 euros de contrats quand les premiers articles sont sortis (sur ce cambriolage), sans compter les 20 000 ou 25 000 euros de frais d’avocat ensuite. Je suis passé de mon métier qui consiste à faire plaisir, à des milliers de commentaires racistes sur les réseaux sociaux", avait-il regretté. Questionné sur son désistement, il a expliqué : "Je préfère me concentrer sur mon travail. Ça me coûterait très cher à nouveau en frais d’avocat, pour revivre deux ans de calvaire en procédure…". Et de conclure avec amertume : "J’avais fait appel parce qu’on a sali mon image et mon honneur, c’est surtout par rapport à mon tonton et ma tati qui m’ont élevé. Je suis fatigué par cette histoire. Je ne suis pas footballeur ou acteur, je fais des gâteaux !".