Pour Antoine Griezmann, héros malheureux de l'Euro avec les Bleus, les vacances – les "GriziVak" – s'achèvent. Repéré il y a quelques heures à l'aéroport de Miami après avoir profité des plages de la Floride avec sa ravissante compagne espagnole Erika Choperena, Grizou va reprendre l'entraînement le 8 août (il bénéficie de quatre jours de rallonge) avec l'Atletico Madrid, dont il fait le bonheur depuis deux saisons (22 buts en Liga lors de chacune).
Sa cote ayant crevé le plafond à la faveur de ses dernières performances en équipe de France (meilleur buteur de l'Euro avec six réalisations), son nom a pourtant abondamment circulé dans les gazettes du mercato. Ogre séduisant sur le marché des transferts, le PSG a même signifié depuis un moment son vif intérêt ; des avances réelles dont le natif de Mâcon formé à la Real Sociedad, qui a fait toute sa carrière professionnelle en Espagne, a pris acte, mais qu'il a déclinées. Sûr de son choix, il a même prolongé jusqu'en 2021 le contrat qui le lie aux Colchoneros. La naissance récente de son premier enfant, une petite Mia dont Erika a accouché le 8 avril dernier, a vraisemblablement pesé dans sa réflexion, comme le laisse entendre son conseiller sportif Eric Olhats : "Antoine a prolongé avec plaisir. À aucun moment, le club n'a été une solution de rechange. Des formations étrangères l'ont sollicité. Il y a eu des rencontres avec le PSG. Le projet était très attrayant. Il vient d'être papa, il est bien en Espagne et l'Atlético est un grand club", a ainsi confié celui-ci au magazine France Football.
Par "il vient d'être papa, il est bien en Espagne", on entend que l'attaquant de 25 ans a privilégié la stabilité et le bien-être de sa famille à un nouveau défi personnel et un nouveau palier dans son parcours. Quelques semaines avant le grand rendez-vous européen, il évoquait d'ailleurs la double culture dans laquelle, il y tient, va grandir Mia : "Moi je parle en français et ma copine en espagnol. Pour que ma fille ait les deux langues et aussi pour que mes parents, ma soeur et mon frère puissent lui parler. C'est important", disait-il.
La famille avant l'ego, l'homme avant la star : Antoine Griezmann reste fidèle à l'image qu'il renvoie et au portrait d'un garçon humble qu'en font ses proches. "Antoine, une star ? Mouais... Ça reste mon fils de 25 ans, assurait au Parisien son papa, Alain, juste avant la cruelle finale contre le Portugal. Je ne le regarde pas comme une star. Il n'a pas changé. Dès qu'il est à la maison, il enlève son costume, il se pose et il ne faut plus lui parler foot. C'est Antoine Griezmann de Mâcon." Une vision étayée par ce consultant de BEIN Sports sollicité par France Football, pour qui Griezmann serait même "trop humble" : "C'est un ovni dans ce monde de starisation. Il lui faudrait plus s'assumer comme star. Il apprend peu à peu, mais ce n'est pas encore dans sa mentalité, il est encore un peu trop 'ordinaire' dans son comportement."
Et dans ce monde de starisation, la GriziFamily vit heureuse, restant cachée. Pas une image de Mia, et très peu même d'Erika. Jusqu'au 27 août et son retour dans le championnat espagnol après avoir purgé une suspension lors de la première journée, Antoine sera presque rien qu'à elles.