La nouvelle égérie Netflix, c'est elle. Depuis sa sortie, le 23 octobre 2020, la série Le Jeu de la dame est toujours en première position du top 10 de la plateforme. En tête d'affiche, les traits raffinés, innocents et mutins de la jeune Anya Taylor-Joy. Elle, qui interprète Beth Harmon, ce prodige des échiquiers. "Je n'ai jamais eu une telle connexion avec un personnage", avoue la jeune comédienne de 24 ans à The Collider. Et pour cause. Entre The Witch de Robert Eggers en 2015, Split et sa suite Glass auprès de James McAvoy, on l'a toujours connue en bien fâcheuse posture. Mais là n'est pas la seule raison.
Je ne me sentais nulle part à ma place
Si vous avez regardé Le Jeu de la dame, vous savez qu'avant la gloire, Beth a connu des malheurs. Fillette surdouée placée en orphelinat après avoir perdu sa maman dans un accident de voiture, l'héroïne partage avec son interprète le souvenir d'une enfance brisée. Mais pour Anya Taylor-Joy, il ne s'agit ni de deuil ni d'accident. Née à Miami, elle a été élevée en Argentine avant d'être déracinée pour grandir en Angleterre à l'âge de 6 ans. Sur la carte d'identité, cette triple nationalité est peut-être un avantage. Mais dans la pratique, c'était un peu plus complexe. "J'ai refusé d'apprendre l'anglais quand nous avons emménagé à Londres, se souvient-elle. Je ne me sentais nulle part à ma place. Trop Argentine pour être Anglaise, trop Américaine pour être qui que ce soit."
J'ai passé beaucoup de temps à pleurer
Aujourd'hui, sa beauté un brin vintage est mondialement reconnue. En couple avec Ben Seed, elle a notamment été l'égérie du parfum de Viktor & Rolf nommé Flowerbomb, au début de l'année 2020. Mais durant son adolescence, Anya Taylor-Joy a été victime de harcèlement scolaire. Ses camarades la comparait physiquement à un poisson et l'enfermait dans les vestiaires. "J'ai passé beaucoup de temps à pleurer dans les toilettes, regrette-t-elle dans les colonnes de W Magazine. J'ai cessé de me regarder dans le miroir pendant très longtemps." C'est avec fierté, pourtant, qu'elle peut admirer son reflet dans la glace. Quant à ses anciens détracteurs... échec et mat !