On ne peut plus se défaire de l'image de Gabriel, le cuisinier qui a fait fondre le coeur d'Emily. C'est l'acteur Lucas Bravo qui se cache derrière ce personnage qui fait désormais chavirer les coeurs à travers le monde. Installé aux Etats-Unis à 17 ans pour y étudier le théâtre, le jeune homme revient ensuite à Paris pour passer des castings. Il décroche son premier rôle dans la série "Sous le soleil de Saint-Tropez" et continue les castings jusqu'à celui d'Emily in Paris qui a totalement changé son rapport à la célébrité. Interviewés par nos confrères de Paris Match, le footballeur Daniel Bravo et la chanteuse Eva Bravo, les parents de l'acteur, ont évoqué le succès de leur fils. Sa mère a confié : "En France, ça va, mais à l'étranger, c'est la folie ! Je n'aimais déjà pas trop quand Daniel était accaparé par ses fans. Désormais c'est mon fils qui est assailli aux États-Unis, à Hongkong, en Inde... C'est compliqué !". Et l'ex-footballeur de renchérir : "Cette notoriété peut lui rendre la vie difficile. Je connais mon fils, il est profondément gentil et a besoin de vivre tranquillement, en toute liberté, sans crainte d'être épié ou constamment abordé".
Dans son portrait dressé par nos confrères, le comédien aux beaux yeux bleus revient sur son parcours et sur le fait qu'il a l'air d'être parfait, presque le gendre idéal. Face à cette image qu'il renvoie, Lucas Bravo invite à prendre des pincettes. "Ouh là ! Arrêtez de dire que je suis le mec idéal ! En réalité, je suis pétri d'angoisses et je me pose un peu trop de questions. J'aimerais traverser la vie avec plus de légèreté", a-t-il avoué. Et de reprendre : "Je suis convaincu que c'est l'angoisse qui pousse à être ce qu'on est. Ce que je veux dire par là, c'est que, à partir du moment où on arrête de se remettre en question et qu'on s'installe dans un certain confort, on devient un petit peu con". Le comédien semble loin d'arriver à se stade puisque c'est nourri par le syndrome de l'imposteur qu'il continue à évoluer dans le monde du cinéma, "tiraillé entre un ego flatté par une notoriété soudaine et le doute sur sa légitimité", soulignent nos confrères.
Selon le Journal of Behavioral Science, "70% des personnes, quel que soit leur genre ou leur catégorie socio-professionnelle, auraient éprouvé au moins une fois un sentiment d'imposture". Si ce phénomène concerne en grande partie le domaine professionnel, il touche également celui personnel.
Ce sentiment remonte à l'enfance "au détour d'une humiliation". "Un matin, j'ai loupé un virage en skate en arrivant devant le lycée. Je me suis retrouvé sur les fesses et la planche est allée fracasser les jambes de la fille dont j'étais secrètement amoureux. Tout le monde m'a vu m'étaler comme une crêpe et ce qui aurait pu être un prétexte de rencontre est devenu un motif de prérupture. C'est là que j'ai découvert que j'avais un karma immédiat : dès que je cherche à faire le malin, je le paye dans les cinq minutes qui suivent", a-t-il raconté à Paris Match. Lucas Bravo s'interdit donc toute "frime" au risque d'en payer rapidement les conséquences ! On peut retrouver l'acteur, depuis le 1er novembre dernier, à l'affiche de Libre, le dernier film de Mélanie Laurent dans lequel il joue Bruno Sulak qui a marqué l'histoire du banditisme.