Enfin, les témoignages de victimes d'incestes sont écoutés. Ce crime bien plus répandu qu'on ne le pense est pourtant l'affaire de tous. Face à un gouvernement qui souhaite fixer la limite du consentement sexuel à 13 ans, de nombreuses personnalités ont témoigné. En publiant une photo d'elles à 13 ans, toutes espèrent une prise de conscience. Ariane Brodier fait partie de celles qui ont décidé d'oeuvrer en ce sens.
Le lundi 26 janvier 2021, la comédienne a dévoilé une photo d'elle à l'âge de 13 ans. Même avec une puberté précoce, aucun enfant ne peut consentir à une relation sexuelle avec un adulte. "Je me rappelle de mes 13 ans comme si c'était hier. Chaque année, je repense à cette année de 1992. À 13 ans, je mesurais déjà 1m77 et mes formes généreuses, ma poitrine, mes fesse me grimaient déjà en femme. Pourtant je n'étais qu'une enfant mal dans ce corps qui jurait avec la petite fille que j'étais", a déploré Ariane Brodier sur Instagram.
À cause du regard des hommes, Ariane Brodier a développé un réel mal-être qui aurait pu lui coûter la vie. "Naïve, candide... Pourtant le regard sur moi était différent désormais, celui des hommes surtout, lorsqu'on ressemble à une femme à 13 ans on n'en est pas une pour autant, a-t-elle poursuivi. L'année de mes 13 ans, j'ai arrêté de manger pour perdre ces formes, pour disparaître retrouver mon corps d'enfant, ne plus attirer de regard sur moi, je voulais disparaître."
À seulement 13 ans, Ariane Brodier est devenue anorexique. Une maladie qui a "gâché beaucoup de joie" dans sa vie, à un moment où l'on est censé être heureux. "À 13 ans on n'est pas adulte, personne n'est consentent pour avoir une sexualité. À 13 ans on est un enfant, qu'on ressemble à une enfant ou à une femme qu'on soit une fille ou un garçon... À 13 ans on est un enfant !", a-t-elle rappelé.
De nombreuses associations demandent à ce que la limite du consentement soit fixée au moins à 15 ans, voire plus pour certains crimes. Elles demandent également à ce que les faits d'atteinte sexuelle et de viol sur mineur soient imprescriptibles.
Depuis l'évocation de cette loi, Alexandra Lamy, Flavie Flament, Julie Gayet, Faustine Bollaert, Laurence Boccolini et bien d'autres ont levé la voix.