Benoît Poelvoorde© Angeli
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Après avoir été très inquiétant dans Entre ses mains d'Anne Fontaine, Benoît Poelvoorde retrouve sa partenaire Isabelle Carré, qu'il admire énormément, pour un film moins dur, mais émouvant puisqu'il s'agit d'Emotifs anonymes de Jean-Pierre Améris. Dans ce long métrage, les deux acteurs jouent des timides maladifs qui vont tenter de surmonter leur handicap pour s'aimer.
Avant cela, il est L'Autre Dumas au côté de Gérard Depardieu, un drame historique de Safy Nebbou. Trublion, notamment durant les interviews, Benoît est avant tout un homme d'une grande sensibilité qui se dévoile avec pudeur et sincérité, notamment sur sa "non-hospitalisation", dans Madame Figaro. Extraits.
L'an dernier, l'acteur a fait face à de fausses informations sur son état de santé : "Ce sont des bêtises, je ne suis pas malade. Je suis bipolaire comme pas mal de monde. Le bipolaire passe d'une phase maniaque à une phase dépressive. Quand il est dans le premier cycle, il est exalté, euphorique, hyperactif, et dans l'épisode dépressif, il a des idées noires, il rumine, il est abattu, passif et n'a plus goût à rien."
Un changement de l'humeur qui est suprenant quand on connaît la facette clownesque du comédien, ce qui a provoqué l'inquiétude de ses proches, de son public mais a également entraîné des rumeurs douloureuses de placement en hôpital psychiatrique. Certains médias ont déformé la réalité : "Je suis très sensible aux témoignages d'affection. Ce qui m'ennuie plus, c'est le traitement médiatique. Quand il s'agit des people, on ne s'intéresse qu'à leurs ennuis, leurs échecs, leurs désastres..."
Benoît s'est fait piéger par le jeu des médias, le cirque de la télévision, notamment lors d'une émission de Marc-Olivier Fogiel sur M6 : "J'ai eu le tort, à une époque où j'étais assez cafardeux, de m'étendre sur mes états d'âme. A la limite, je le faisais pour meubler. Plus je parlais, plus je m'écoutais parler, et plus je me façonnais dans une dépression qui n'existait que dans l'instant du discours. Mais l'effet d'amplification médiatique fait qu'on m'a cru très malade vraiment."
En vérité, il s'agit "d'ups and downs", de lunatisme. Pas besoin de thérapie pour lui : "Je suis un bon vivant. Ce qui m'a terriblement affecté, c'est que j'ai perdu mon père." [Il a perdu son père quand il avait 12 ans. NDLR]
Des difficultés personnelles qui ne l'empêchent pas d'exceller au cinéma. On l'attend dans Rien à déclarer que Dany Boon : "Je tourne dans le prochain film de Dany Boon que j'adore et avec nous avons passé des soirées mémorables au Mathis. Je suis très client, j'adore rigoler avec lui. J'ai un rôle de douanier belge raciste : il ne supporte pas les Français. Il y a également Karin Viard dans le film. On est comme en famille."
Si sa filmographie est bien remplie avec de beaux rôles comme dans Coco avant Chanel avec Audrey Tautou, Benoît n'hésite pas à faire l'éloge de la paresse : "Je suis un perfectionniste paresseux. Pas fainéant. Le fainéant fera les choses, mais mal. Le paresseux aura du talent."
Avant cela, il est L'Autre Dumas au côté de Gérard Depardieu, un drame historique de Safy Nebbou. Trublion, notamment durant les interviews, Benoît est avant tout un homme d'une grande sensibilité qui se dévoile avec pudeur et sincérité, notamment sur sa "non-hospitalisation", dans Madame Figaro. Extraits.
L'an dernier, l'acteur a fait face à de fausses informations sur son état de santé : "Ce sont des bêtises, je ne suis pas malade. Je suis bipolaire comme pas mal de monde. Le bipolaire passe d'une phase maniaque à une phase dépressive. Quand il est dans le premier cycle, il est exalté, euphorique, hyperactif, et dans l'épisode dépressif, il a des idées noires, il rumine, il est abattu, passif et n'a plus goût à rien."
Un changement de l'humeur qui est suprenant quand on connaît la facette clownesque du comédien, ce qui a provoqué l'inquiétude de ses proches, de son public mais a également entraîné des rumeurs douloureuses de placement en hôpital psychiatrique. Certains médias ont déformé la réalité : "Je suis très sensible aux témoignages d'affection. Ce qui m'ennuie plus, c'est le traitement médiatique. Quand il s'agit des people, on ne s'intéresse qu'à leurs ennuis, leurs échecs, leurs désastres..."
Benoît s'est fait piéger par le jeu des médias, le cirque de la télévision, notamment lors d'une émission de Marc-Olivier Fogiel sur M6 : "J'ai eu le tort, à une époque où j'étais assez cafardeux, de m'étendre sur mes états d'âme. A la limite, je le faisais pour meubler. Plus je parlais, plus je m'écoutais parler, et plus je me façonnais dans une dépression qui n'existait que dans l'instant du discours. Mais l'effet d'amplification médiatique fait qu'on m'a cru très malade vraiment."
En vérité, il s'agit "d'ups and downs", de lunatisme. Pas besoin de thérapie pour lui : "Je suis un bon vivant. Ce qui m'a terriblement affecté, c'est que j'ai perdu mon père." [Il a perdu son père quand il avait 12 ans. NDLR]
Des difficultés personnelles qui ne l'empêchent pas d'exceller au cinéma. On l'attend dans Rien à déclarer que Dany Boon : "Je tourne dans le prochain film de Dany Boon que j'adore et avec nous avons passé des soirées mémorables au Mathis. Je suis très client, j'adore rigoler avec lui. J'ai un rôle de douanier belge raciste : il ne supporte pas les Français. Il y a également Karin Viard dans le film. On est comme en famille."
Si sa filmographie est bien remplie avec de beaux rôles comme dans Coco avant Chanel avec Audrey Tautou, Benoît n'hésite pas à faire l'éloge de la paresse : "Je suis un perfectionniste paresseux. Pas fainéant. Le fainéant fera les choses, mais mal. Le paresseux aura du talent."