Pour cette nouvelle soirée de la Berlinale le 13 février, les festivaliers ont pu applaudir la nouvelle oeuvre de Mia Hansen-Love, L'Avenir (Things to Come). Dans ce long métrage, Isabelle Huppert incarne une professeur de philosophie confrontée à une liberté nouvelle lorsque son mari la quitte. L'actrice, qu'on attend aussi dans Elle de Verhoeven, a arpenté le tapis rouge berlinois avec l'élégance qu'on lui connaît et était accompagnée de ses partenaires, Edith Scob (sa mère envahissante dans le film) et Roman Kolinka, qui interprète un de ses anciens élèves. Le jeune homme de 29 ans, fils du batteur du groupe Téléphone Richard Kolinka et de la regrettée Marie Trintignant, retrouve la réalisatrice après avoir joué dans le film sur la French Touch, Eden. Son demi-frère, Jules Benchetrit, est lui aussi comédien et a joué dans Asphalte, sous la direction de son père, Samuel Benchetrit.
L'Avenir est le cinquième long métrage de la réalisatrice du Père de mes enfants, Mia Hansen-Love, et est l'un des deux films français en lice pour l'Ours d'or qui sera décerné le 20 février, avec Quand on a 17 ans d'André Téchiné. "C'est l'histoire de quelqu'un qui trouve des ressources intérieures, en elle-même, qui d'une certaine manière n'attend rien des autres", a expliqué Isabelle Huppert lors de la conférence de presse. "Ce que j'ai trouvé de très réussi, de très enthousiasmant dans ce film, c'est le fait qu'elle (Mia Hansen-Love) fasse un film sur un univers qui au fond est très peu traité au cinéma. Elle fait le portrait d'une intellectuelle", a-t-elle ajouté, regrettant que "de plus en plus il y ait une crainte de se confronter à ce genre d'univers".
Après avoir parlé de la jeunesse dans plusieurs de ses précédents films, Mia Hansen Love, 35 ans, elle-même fille de professeurs de philo, choisit ici de montrer les questionnements d'une femme mûre face à une situation qui fait chavirer sa vie, rapporte l'AFP : "Pour moi, il n'y a pas forcément une différence de nature entre ce film-là et mes précédents, même si c'est un personnage sans doute très différent de ceux de mes premiers films, où l'on voyait des adolescents. Mais au fond c'est la même inspiration, qui a à voir avec le passage du temps, le rapport au destin et la quête de sens. (...) On m'a souvent dit que mes films étaient autobiographiques, mais finalement, c'est le premier film que je fais réellement sur le monde dans lequel j'ai grandi."
L'Avenir, en salles le 6 avril