Bernard Pivot est mort. L'information est tombée et tous les admirateurs de l'écrivain auront la chance de se recueillir une dernière fois en son honneur puisque la date et le lieu (très loin de Paris) de l'ultime adieu sont désormais connus. L'homme de télévision, loué pour avoir su intéresser les téléspectateurs à de nouveaux auteurs et reconnu pour ses deux émissions devenues cultes, Apostrophes sur Antenne 2, au début des années 1970, puis Bouillon de culture dans les années 1990, va être enterré dans une région qu'il chérissait depuis longtemps : celle du Beaujolais.
Décédé à Neuilly-sur-Seine le 6 mai 2024 (au lendemain de son 89e anniversaire), des suites d'un cancer, Bernard Pivot a vu ses souhaits respectés puisque ses obsèques se dérouleront en début de semaine prochaine et plus précisément à Quincié-en-Beaujolais (Rhône), où il a toujours dit qu'il voulait être inhumé. Rendez-vous est donné en l'église Saint-Pierre de Quincié mardi 14 mai à 14h30 et comme l'indique Le Figaro du jour dans sa rubrique nécrologique, ses trois enfants, Cécile, Éric et Agnès seront présents, tout comme ses petits-enfants, mais également sa compagne, dont on apprend qu'elle se prénomme Carole.
Père absent pour ses deux filles Cécile et Agnès, Bernard Pivot avait exprimé des remords sur la façon dont il a éduqué ses enfants, lui qui a longtemps été en couple avec leur mère, Monique Dupuis. Mais depuis plusieurs années maintenant, le journaliste partageait la vie de Carole, sa "dame de coeur", comme il la nommait dans une interview accordée à Nagui, sur France Inter, en avril 2020. "Nous ne vivons pas ensemble, nous nous retrouvons généralement les week-ends, là, on a été confiné. La dame de mon coeur travaille, et moi pas", expliquait-il au tout début de l'épidémie de Covid 19.
Plutôt discret sur cette dernière histoire d'amour, celui qui était malade et handicapé et qui a dû prendre une ultime décision difficile à la fin de sa vie avait indiqué que Carole évoluait dans le milieu médical. "Médecin", il avait notamment précisé qu'elle s'était retrouvée "en première ligne" durant l'épidémie de Covid 19 qui a frappé la planète.